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Au Cégep du Vieux Montréal, les breuvages comme nouvelle cible d’achat local

 
14 mai 2025 | Par Bastien Durand
Crédit photo: Luc Lavigne

La stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (SNAAQ) se déploie et avec elle, naissent des initiatives. Certaines institutions cherchent des alternatives pour proposer à leurs « clients » sur une base quotidienne des produits locaux à leurs menus. Le Cégep du Vieux Montréal poursuit ses efforts dans sa cafétéria. L’un des axes de travail en cours est sur les breuvages.

C’est vendredi. La cafétéria du Cégep du Vieux Montréal, opérée par Laberge Services alimentaires (LSA), n’est pas très achalandée et les différents kiosques ne foisonnent pas de nourriture. « On ne va pas rester trop ici, je risque de me faire alpaguer par quelqu’un », sourit Gabrielle Robichaud, la gestionnaire de la cafétéria. Pour elle, s’engager à proposer aux étudiants des produits locaux et sains, c’est dans ses valeurs. « Je suis une fille de cuisine avant tout. Je suis devenue gestionnaire après », souligne-t-elle.

Trouver des alternatives

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Travailler avec la SNAAQ a été une belle opportunité pour Gabrielle Robichaud. La question de l’approvisionnement alimentaire de l’établissement collégial en produits québécois est déjà bien avancée lorsqu’on regarde les chiffres du diagnostic réalisé par la SNAAQ et l’ITHQ. « Sur la période juillet 2023 à fin juin 2024, on était à 63,8 % d’achats locaux. C’est dans la moyenne haute lorsqu’on observe les autres établissements », précise la gestionnaire.

L’objectif de l’établissement est d’abord de maintenir la cible d’achat actuelle et d’avancer jusqu’à 65 %. « Ce qu’on constate, c’est que présentement au Québec, une cible d’achat de 70 %, c’est le plafond de verre pour une institution comme la nôtre », explique Gabrielle Robichaud. Autrement dit, les producteurs agricoles et l’industrie n’a pas les moyens de faire plus à date.

Dépendant des périodes de l’année, environ 1300 étudiants prennent un plateau à la cafétéria ou viennent acheter à manger. En effet, en faisant le bilan, les gros vendeurs sont les collations et les viennoiseries. « On planche sur tout mais il y a des catégories que l’on essaye de prioriser. S’attaquer aux breuvages, c’est vraiment indispensable même si compliqué en pratique », note Gabrielle Robichaud.

Les boissons gazeuses (type sodas) ont été enlevées de la cafétéria, il y a déjà quelques années. Une bonne chose. Sa cible se tourne désormais vers les prêts-à-boire type latte glacé qu’elle vend énormément. « Il faut que l’on arrive à substituer des produits trop sucrés d’une marque bien connue. Mais le défi, c’est le goût », souligne-t-elle. Il est difficile pour la gestionnaire de trouver un équivalent, mais des choix intéressants avec moins de sucre, existent. Suivre les tendances actuelles en terme de prêts-à-boire est d’autant plus important.

« Les jeunes qu’on sert, ce sont des jeunes adultes, réfléchit-elle. On veut essayer de les rendre curieux et on a un rôle à jouer pour qu’ils développent des habitudes alimentaires les plus saines possibles ». Gabrielle Robichaud est consciente qu’elle ne pourra pas enlever de son offre alimentaire le kiosque « Sur le pouce », qui propose des hamburger et des sandwichs. « Mais je peux offrir des choix différents et entretenir le dialogue », poursuit la gestionnaire.

Faire accepter le changement

Comment faire accepter ce type de changement pour des étudiants qui ont leurs habitudes ? « Ça passe par de la promotion et des événements en grande pompe et pas simplement une petite section nouveauté qui passe inaperçue dans les kiosques », pense Gabrielle Robichaud. Les initiatives comme « Les institutions mangent locales » sont des rendez-vous à ne pas manquer, par exemple.

Avec d’autres initiatives tel qu’un partenariat avec la Fourchette Bleue pour l’automne 2025 pour proposer du sébaste québécois aux étudiants, la gestionnaire poursuit les efforts pour maintenir et augmenter sa cible d’achat d’aliments locaux. « Moi qui viens du Nouveau Brunswick, offrir des produits de la mer locaux, c’est quand même en adéquation avec mes racines », sourit-elle.

À lire aussi dans notre série : À l’Institut de cardiologie de Montréal, l’approvisionnement local commence par les légumes

Mots-clés: Québec (province)
Services institutionnels

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