Hausser les prix sur le menu, un risque de plus en plus inévitable

La majorité des restaurateurs canadiens pensent augmenter leurs prix d’ici la fin d’année, selon un sondage récent mené par Restaurant Canada. La bonification des prix devrait atteindre 4,5% en moyenne pour les restaurants à service rapide et 5,4% pour les établissements à service complet ainsi que les institutions.
Une situation qui contraste avec celle des dernières années où le prix de la nourriture vendue en restaurant augmentait moins vite que celle vendue en épicerie selon Statistique Canada. Déjà 2024 était la première année depuis 2021 où la nourriture vendue en restaurant (+5,1%) augmentait plus vite que celle en épicerie (+3,4 %) d’une année à l’autre.
Si les restaurateurs ont dû éponger une partie de l’inflation des dernières années pour ne pas décourager la clientèle elle-même éprouvée par la hausse des prix, leur limite aurait été atteinte selon Restaurant Canada.
Dans les deux dernières années le milieu de la restauration a dû composer avec des hausses moyennes de 25% de leurs coûts de nourriture, de 18% de leurs coûts de main-d’œuvre, de 24% de leurs frais d’assurance, de 20% de leurs coûts d’énergie et d’autres services publics ainsi qu’une hausse moyenne de 22% de leurs autres dépenses d’exploitation.
Le pari pourrait toutefois s’avérer risqué alors que les consommateurs cherchent déjà à réduire le coût de leurs visites au restaurant en commandant moins d’items ou en choisissant les options les moins coûteuses qui leur sont proposées. En effet, la moyenne des dépenses totales par visite dans les restaurants canadiens n’a augmenté que de 1,9% en moyenne entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024, alors que les hausses de prix sur les menus étaient de 4,9% durant la même période, selon Restauration Canada.