L’Atelier : se positionner comme précurseur
Le bistro L’Atelier Tartares et Cocktails s’est voulu précurseur lorsqu’il a ouvert il y a 10 ans sur Grande Allée, à Québec. Au menu, il misait sur les tartares et les cocktails ; une formule qui s’est renouvelée au fil des ans. Il a su aussi s’entourer pour proposer une offre complémentaire.
Le copropriétaire de L’Atelier, Fabio Monti, considère avoir été l’un des premiers à Québec à positionner son établissement comme un bar à cocktails et à l’afficher jusque dans son nom. Une inspiration qui lui vient notamment de ses visites à Montréal, à La Distillerie ou encore à L’Assommoir, et qu’il a testée pendant un an avec une carte de cocktails « assez rudimentaire » au restaurant Savini, où il était associé avec ses parents. Une fois le local de L’Atelier trouvé, il a pu laisser place à ce qui est devenu sa passion, la mixologie.
« Quand on a ouvert, il y avait très peu de microdistilleries au Québec, les spiritueux locaux étaient presque inexistants sur les tablettes à la SAQ, raconte le copropriétaire. Ça a vraiment évolué depuis ! Aujourd’hui, on est capable d’aller beaucoup plus loin, avec des produits plus haut de gamme, et les gens sont prêts à payer le prix donc on a plus de latitude. » Sa cheffe mixologue, Laurence Deshaies, vient de lancer une nouvelle carte dans laquelle les cocktails sont classés par saveur : acidulé, amer, sucré, herbacé et umami. Elle apporte aussi un nouveau concept à l’établissement : les japanese highball, un cocktail à base de whisky japonais et de soda, servi très froid dans un verre highball.
Aller au-delà du menu
« Comme pour les cocktails, on voyait du tartare un peu partout, mais aucun restaurant ne s’y concentrait vraiment à 100 % », affirme Fabio Monti. Après avoir fait du tartare avec différents poissons, proposé des associations de poissons – tels le saumon et le pétoncle - et offert des versions flambées – par exemple un tartare de bœuf saisi avec un fromage bleu grillé sur le dessus -, la tendance semble être au végétarien – comme ce composé de tomatillo, pomme Granny Smith, concombre, cheddar, pesto de roquette, oignons et piment.
Le copropriétaire se réjouit de ne plus être le seul à en faire une spécialité - voire d’avoir inspiré des restaurateurs -, notamment pour la démocratisation du tartare et des cocktails. Il assure qu’il y assez de place pour tout le monde, d’autant plus que son établissement ne se limite pas au menu et inclut un service, une ambiance, un local…
L’offre de fin de soirée a d’ailleurs évolué : « C’était un restaurant à la base et il s’est progressivement transformé en proposant des soirées thématiques de type discothèque. » L’Atelier organise en plus une soirée thématique pour célébrer chaque année son anniversaire : Tiki, prohibition, beach party… Pour ses 10 ans, chacune des thématiques se retrouvait dans différentes sections de l’établissement lors d’une soirée philanthropique qui s’est déroulée le 24 mai.
Avec la vente de billets, un encan silencieux et les pourboires des employés redistribués, quelque 25 000 $ seront remis à la Société canadienne de la sclérose en plaques. L’organisation à but non lucratif a été choisie parce qu’un employé qui a commencé il y a près de 15 ans comme sommelier au Savini, puis est passé à L’Atelier avant de rejoindre L’Ophelia – restaurant voisin de L’Atelier dont Fabio Monti est aussi copropriétaire -, accompagne sa mère dans la maladie.
À la fin de l’été, des travaux permettront de refaire le rez-de-chaussée afin de l’adapter encore plus à la vie nocturne de Québec avec l’ajout de banquettes, d’une piste de danse et d’un nouveau système d’éclairage. Le deuxième étage sera aussi mieux agencé pour pouvoir accueillir les groupes. « La clientèle est là, elle veut sortir alors il faut savoir bien la recevoir et la servir rapidement parce qu’elle a beaucoup d’offres. Il faut se démarquer ! »
Bonifier son offre
Fabio Monti pense à ajouter une offre complémentaire à celle de son complexe formé de L’Atelier et de l’Ophelia. Au-dessus de ce dernier est déjà prévu un hôtel-boutique haut de gamme avec trois chambres et trois suites. L’idée serait ensuite d’agrandir l’arrière, comme L’Atelier l’a fait entre sa première et quatrième année d’existence lorsqu’il a commencé à opérer les deux étages en plus de son rez-de-chaussée et de sa terrasse, puis en construisant une annexe à l’arrière pour doubler sa capacité d’accueil.
« Que ce soit avec notre complexe ou la Grande Allée en général, je pense que l’intérêt d’un client est d’avoir une destination où il y aura de la variété pour le satisfaire lui et les personnes qui l’accompagnent. Notre idée serait donc d’avoir une offre différente, complémentaire ; et ce qui est complémentaire pour la rue est complémentaire pour nos commerces. »
Pour suivre L’Atelier Tartares et Cocktails :
- sur le web : bistrolatelier.com
- sur Facebook : L’Atelier
- sur Instagram : @bistroatelier