La crise du prix des œufs est-elle derrière nous ?

Cette semaine, la chaîne américaine Waffle House a annoncé la fin de la surcharge de 50 cents par œufs imposée sur les commandes réalisées dans ses restaurants.
Ce supplément à payer avait frappé l’imaginaire en février dernier alors que les cas de grippe aviaire se multipliaient chez les producteurs du mid-ouest menant à l’euthanasie de dizaines de millions de poules pondeuses et à une pénurie d’œufs qui avait fait s’envoler leurs prix.
Le prix des œufs chez nos voisins américains est depuis retourné à la normale, s’échangeant à 2,54 US $ la douzaine au début du mois de juillet, loin des sommets dépassant les 8 $ du milieu de l’hiver.
Si la structure de la production canadienne d’œufs basée sur des exploitations familiales de taille modeste avait protégé les consommateurs et les restaurateurs d’ici face à la hausse des prix, mais plusieurs experts prédisaient que la hausse pourrait éventuellement rattraper le marché d’ici.
Une crainte qui ne s’est pas réalisée pour l’instant, le prix de la douzaine d’œufs n’ayant augmenté que de 3 cents à 4,94 CA $ en mai 2025 à celui qui prévalait en février.
À noter que le prix de la douzaine d’œufs a tout de même augmenté de 11 % sur un an, ce qui est beaucoup plus que l’inflation annuelle qui s’élevait à 1,7 % en mai.
Mais surtout, la situation avec la grippe aviaire, sans être tout à fait sous contrôle, s’est grandement améliorée dans les derniers mois. En effet, tant aux États-Unis qu’au Canada, les autorités rapportaient plusieurs éclosions chaque semaine depuis le début de l’année touchant des millions de bêtes, le nombre de cas a radicalement diminué au cours du mois de juin, alors que seulement 3 éclosions ont été rapportées aux États-Unis. Les données canadiennes n’étaient pas encore disponibles pour juin.
Il est toutefois un peu trop tôt pour déclarer que la situation est complètement derrière nous, d’autant plus que plusieurs oiseaux pouvant servir de vecteurs pour propager la maladie migrent au cours du printemps et de l’été ce qui pourrait mener à une recrudescence de la maladie.