« Le défi ? Que le panneau de séparation soit sécuritaire et esthétique »

Les professionnels de l’industrie ont hâte de rouvrir leurs portes et de retrouver leur fidèle clientèle. Et nombre d’entre eux seraient prêts à quelques concessions pour pouvoir devancer la date de ce tant attendu retour aux affaires : le sondage dévoilé ce jeudi par l’Association Restauration Québec indiquait par exemple que près des trois quarts (72 %) des gestionnaires et propriétaires étaient favorables à une réouverture même s’il leur fallait réduire de moitié la capacité de leur salle à manger. Mais au-delà de l’importante question du nombre de places, il faudra très probablement, lors de cette reprise des activités, que restaurateurs et hôteliers adoptent diverses mesures sanitaires, allant de l’installation de distributeurs de savon et de gel à la mise en place de panneaux de séparation.
Évoluant dans l’industrie du design depuis un quart de siècle, Manon Leblanc a très tôt compris que proposer aux commerçants des panneaux sécuritaires ne suffirait pas : elle a donc récemment dévoilé une collection d’écrans protecteurs, certes, mais également esthétiques. « C’était le principal défi, indique-t-elle. Ces éléments doivent faire leur job, c’est-à-dire séparer, diviser l’espace, mais ils doivent également parfaitement s’intégrer aux lieux. On peut les personnaliser en reprenant le logo de l’établissement ou les éléments de décor, comme les motifs d’un papier peint. On doit les rendre beaux ! » Les panneaux translucides conçus par la designer et ses partenaires sont en outre réalisés au Québec, avec des matières de qualité, durables et lavables.
Vendus au pied carré ou créés sur mesure, ces panneaux sont déclinables en trois formats : de table, au sol ou en suspension. Et si certains services, comme les salons de coiffure, opteront davantage pour les panneaux fixés à même le sol, les HRI pourraient se tourner vers les panneaux suspendus, estime l’experte. « J’ai parlé à quelques amis restaurateurs et ils préféraient cette option. Les panneaux en suspension, c’est plus léger mais c’est aussi moins coûteux. »
Alors qu’elle produit actuellement des panneaux en plexiglas, Manon Leblanc glisse avoir trouvé un matériau encore plus intéressant, le polycarbonate. Seul souci : dans les prochaines semaines, et notamment lorsque les autorités annonceront une réouverture complète de l’économie, la demande risque d’être aussi forte que soudaine et des pénuries de ces matériaux sont à craindre. « On commande donc tout ce qu’on peut maintenant. Après, on devra se tourner vers le verre : plus coûteux, plus lourd et moins facile à suspendre, mais que l’on peut également personnaliser et embellir. »
Si la production de panneaux est commencée et si certaines industries ont commencé à passer commandes, les restaurateurs et hôteliers, eux, se montrent encore particulièrement hésitants. « Ils nous appellent, ils se renseignent, mais ils attendent de recevoir le feu vert du gouvernement et des consignes précises, comme les distances à respecter. »
(Crédit photo : Manon Leblanc boutique)
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