Le temps est venu de servir le crabe d’ici
La saison de la pêche au crabe des neiges 2025 s’ouvre cette semaine sous un vent d’incertitude pour les pêcheurs et les transformateurs québécois. Non seulement la guerre tarifaire représente un énorme risque pour l’industrie qui exporte environ 80 % de sa production vers les États-Unis, mais les stocks de crabes sont très bas cette année.
En effet, la biomasse commerciale disponible a descendu de 23 % en 2025 par rapport à l’année précédente qui avait elle-même vu une chute de 21 % par rapport à 2023. Par contre, ce creux ne signifie pas que l’espèce est en danger, celle-ci vivant des cycles de croissance et de décroissance d’environ 10 ans, prévient Pêche et Océan Canada. Les stocks étaient d’ailleurs beaucoup plus bas en 2010 qu’ils ne le sont aujourd’hui. Le creux survient toutefois à un bien mauvais moment pour l’industrie qui pourra compter sur un moins grand volume de vente pour tenter d’absorber l’effet des tarifs.
La situation pourrait s’avérer toutefois bénéfique pour les restaurateurs d’ici qui souhaitent ajouter le crabe des neiges à leurs menus. L’industrie étant construite pour favoriser les exportations, il est difficile de convaincre les pêcheurs et les transformateurs de vendre une partie de leur production aux restaurateurs d’ici, mais ils pourraient être beaucoup plus réceptifs à le faire si les Américains se détournent du crabe des neiges en raison de la hausse des prix engendrée par les tarifs.
