L’organisme de certification écoresponsable québécois les Pages vertes reconnu à l’international

L’organisme québécois Les Pages vertes, qui accompagne les entreprises dans leur transition écologique, propose, à partir du 22 avril, une nouvelle certification internationale en développement durable.
Alors que de nombreuses certifications environnementales existent dans le secteur touristique en général mais aussi plus spécifiquement dans l’hôtellerie (Clés vertes), Les Pages vertes revendique une certification 100 % québécoise avec son siège social basé dans la province.
Mettre en lien les fournisseurs et les établissements
« Pour obtenir une certification ou un label, il faut passer par des audits avec des critères à remplir. Mais l’accompagnement pour poursuivre les efforts est plus difficile à mettre en place », pense Myrianne Parent, fondatrice et directrice générale des Pages vertes.
Les Pages vertes offre aux organismes une banque de données de fournisseurs certifiés Pages vertes dans toutes les régions du Québec pour faciliter leur transition. « Ça prend énormément de temps d’aller chercher le bon choix éco-responsable pour chaque type de besoin ou de service qu’on peut avoir », assure Myrianne Parent. « Est-ce que c’est fait 100 % au Québec ? Si c’est pas le cas, sur quels leviers travaillent-ils pour s’en rapprocher ? »
L’objectif de l’organisation est de mettre en relation les hôtels et les restaurants avec les ressources disponibles autour d’eux.
Les entreprises sont certifiées selon une dizaine de critères (énergie, compostage, recyclage, réutilisation, utilisation de produits biodégradables, achat local, etc.) avec une note de passage ou côte écoresponsable (+50 %). Les Pages vertes veulent proposer un accompagnement, à savoir, un audit qui inclut un plan d’action et des échéanciers à respecter. « Nos rapports prennent en compte ce qui a déjà été fait pour que l’entreprise ou l’établissement puisse montrer ce qu’il a déjà concrètement réalisé afin d’éviter le greenwashing », explique Myrianne Parent.
Travailler en profondeur
Les audits incluent aussi des questionnements sur la gestion des matières résiduelles et les possibilités qu’il y a avec d’autres acteurs à proximité. « Un déchet pour une entreprise pourrait devenir une matière première pour une autre », met de l’avant la fondatrice des Pages vertes. « Les questions sont très ciblées », précise-t-elle. « L’empreinte numérique fait aussi partie des interrogations que l’on vient amener dans la réflexion, par exemple. Il existe aujourd’hui des entreprises qui proposent des services de vidéo-conférence qui utilisent pour le stockage de données des serveurs alimentés en énergie renouvelable ou encore des systèmes d’infolettre écologiques », détaille Myrianne Parent.
Avec le lancement de cette certification internationale accordée par Travalyst, partenaire des plateformes Booking, TripAdvisor et Google, une entreprise certifiée par les Pages vertes détiendra le badge Ecocertifié dans les moteurs de recherche, assure l’organisme.
Parmi les 2000 organismes certifiés Pages vertes, 180 restaurants et 224 hébergements comprenant quelques hôtels sont déjà certifiés selon Myrianne Parent. « L’idée est de faire converger les standards du développement durable adaptés au Québec avec une reconnaissance à l’international ».