Saint-Hubert s’adapte à la demande
Le groupe Saint-Hubert vient de dévoiler un nouveau menu axé sur des prix plus flexibles pour redonner de la « valeur » à ses clients et « s’ajuster à la réalité avec laquelle les Québécois doivent composer ». Cette réalité à peine voilée est bien le contexte économique actuel qui a un effet non négligeable sur l’achalandage des restaurants de poulet les plus connus de la province.
Plus précisément, l’entreprise « gèle » tous les prix de ses principaux plats et réduit les prix sur certains items secondaires comme les entrées, les boissons et les desserts en précisant que sa stratégie n’est pas de la réduflation. Enfin, quatre nouveaux plats à partir de 12 $ sont dévoilés pour le lunch.
La démarche est née d’une réflexion amorcée avec le changement des habitudes de consommation qui a suivi la fin de la pandémie, précise Richard Scofield, président du groupe Saint-Hubert. « Penser à revoir le modèle de restaurants en réduisant un peu les pieds carrés dans certaines succursales qui viennent d’ouvrir comme celle de Côte-des-Neiges ».
Pour Richard Scofield, la refonte des menus et des prix est une adaptation « nécessaire et planifiée » qui vient restructurer l’offre proposée à la clientèle. « Cela fait près d’un an que nous travaillons sur cela avec une présentation aux succursales franchisées en mai dernier », explique-t-il.
Consolider la base du réseau
Ce changement de menu ne représente toutefois pas un renouvellement du modèle d’affaire de l’entreprise. « L’objectif est pour nous de garder nos standards et de se concentrer sur ce que les clients apprécient chez nous ». Selon le président, les franchisés, conscients de la baisse de l’achalandage, ont répondu favorablement à ces changements qui vont les impacter inévitablement. « L’analyse des comportements et des habitudes de consommation a été faite en collaboration avec eux », note Richard Scofield.
C’est d’abord en solidifiant la base du réseau actuel que Saint-Hubert compte rester un joueur important de l’industrie qui traverse aujourd’hui des difficultés structurelles que l’on connaît avec l’inflation, l’augmentation des coûts et plus récemment le gel des programmes de travailleurs temporaires. « Je crois qu’on s’est donné les outils nécessaires pour maintenir la grosse machine et satisfaire notre clientèle fidèle », pense-t-il. « Il faut devenir encore plus agile », ajoute-t-il.
En parallèle du renouvellement de ses offres, le groupe Saint-Hubert en profite pour modifier légèrement son image à travers son logo avec « une identité visuelle modernisée autour d’éléments phares de la marque ». D’autres choses s’en viennent avec notamment un plan de communication plus large.
Confiant pour le futur, le dirigeant s’adapte en fonction des besoins. L’heure n’est pas à l’expansion mais bel et bien à la « stabilisation du réseau actuel pour protéger nos franchisés ».