Une nouvelle norme professionnelle pour mieux refléter la réalité du métier de cuisinier

Le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT) a dévoilé cette semaine la nouvelle norme professionnelle de cuisinier et cuisinière. Celle-ci permet au personnel de cuisine de valider ses acquis dans le cadre du programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) et de doter l’industrie d’un référent commun pour juger des compétences des candidatures reçues.
« C’est particulièrement important dans le contexte où seulement 40 % des cuisiniers possèdent des diplômes », explique Xavier Gret directeur général du CQRHT. « Ça laisse 60 % des cuisiniers qui peuvent faire appel à la norme pour avoir une reconnaissance de leurs compétences », poursuit-il.
La nouvelle norme vient remplacé celle qui était en place depuis 2010 et qui cadrait de moins en moins avec la réalité de l’industrie, explique Bénédicte Fouquet, directrice adjointe principale formation et développement organisationnel du CQRHT, qui a piloté le projet de modernisation de la norme. Fruit d’un travail de trois ans, les critères pour obtenir la reconnaissance ont été déterminés en consultation avec les représentants du milieu.
« C’est plus d’une centaine d’entreprises qui ont participé au processus de validation des critères », remarque Bénédicte Fouquet.
Grande nouveauté, la nouvelle norme se décline désormais en deux niveaux, un premier pour les employés des cuisines où l’ont fait principalement de l’assemblage et un deuxième pour celles où l’on fait principalement de la transformation. Toutefois seule la norme de deuxième niveau pourra permettre d’obtenir la certification du Sceau rouge reconnue à travers tout le Canada.
La distinction entre le type de norme qui pourra être accessible pour le personnel se fait en fonction du type de cuisine qui est pratiqué dans un établissement. « Ce qui ne veut pas dire qu’une personne qui a fait le niveau un, puis change d’emploi pour aller dans une cuisine où l’on fait principalement de la transformation ne pourra pas ensuite aller chercher son niveau deux », remarque Bénédicte Fouquet.
« L’ancienne norme n’était pas accessible pour une grande partie de l’industrie qui ne travaille pas dans des restaurants de type “nappe blanche”, mais on ne voulait pas non plus diluer la pertinence de la norme. En y allant à deux niveaux, ça nous permet de tirer tout le monde vers le haut », remarque Xavier Gret.
Chaque parcours permet d’obtenir un certificat de qualification professionnelle (CPQ) reconnu. « Ça permet d’avoir un diplôme entre les mains pour des personnes qui n’en aurait jamais eu sans cela », remarque le Directeur général du CQRHT.
« L’idée c’est aussi de donner de la fierté aux gens qui pratiquent le métier. Que l’on puisse se dire Wow ! Les cuisiniers on est de vrais professionnels », conclut-il.