La grève au Hilton Homewood Suite de Mont-Tremblant se prolonge
Depuis une semaine, les employés syndiqués du Hilton Homewood Suite de Mont-Tremblant sont en grève. Tandis que leur convention collective est échue depuis le 30 juin, ils déplorent le manque de volonté de leurs supérieurs d’arriver à une entente.
« Nos corps d’emploi accusent déjà un retard allant jusqu’à 5 $ l’heure par rapport aux emplois comparables dans les autres hôtels de la montagne, affirme Benoit Filion, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant, dans un communiqué. L’employeur peine tellement à embaucher du personnel qu’il doit avoir recours à une agence de placement de façon régulière. Et pourtant, il nous offre une piastre l’heure à la signature, 25 cents en janvier… et des cartes-cadeaux ! »
La centrale syndicale s’inquiète par ailleurs du recours à des briseurs de grève au cours des trois premières journées de grève, exercées de façon interrompue. « Il est absurde de penser que seuls les cadres peuvent entretenir la centaine de chambres de l’hôtel », ironise le président de la Fédération du commerce (CSN), Alexandre Laviolette, dans un communiqué. Il a également l’intention d’interpeller le ministère du Travail afin qu’un enquêteur soit mandaté pour faire la lumière sur la situation.
Des syndiqués solidaires
Réunis en assemblée générale jeudi dernier, les employés de l’hôtel ont renouvelé leur appui à leur comité de négociation en rejetant, de façon unanime, les dernières offres patronales et en votant une nouvelle banque de dix jours de grève. « Les travailleuses et les travailleurs du Hilton de Tremblant ont fait preuve d’une solidarité exemplaire depuis le début des négociations, souligne Alexandre Laviolette. Il va sans dire qu’ils auront tout l’appui de la CSN jusqu’à l’obtention d’un règlement satisfaisant. »
Mercredi, entre 11h et 14h, ils recevront la visite d’autres syndiqués de la région des Laurentides. Des représentantes et des représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant, de la Fédération du commerce, du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides et de la CSN seront sur place pour prendre la parole, rencontrer les médias et apporter leur soutien aux employés en grève.
La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant regroupe 24 salariés, alors que le syndicat général représente les 900 employés des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 325 000 travailleurs des secteurs public et parapublic dans l’ensemble des régions du Québec.