À Baie-Saint-Paul, la Maison Otis veut pouvoir vivre toute l’année
C’est un bâtiment patrimonial sur la rue Saint-Jean-Baptiste au coeur de Baie-Saint-Paul. La Maison Otis a changé de propriétaire en fin d’année dernière grâce à un investissement de Nicolas Thibeault, homme d’affaires de la région. L’hôtel, sur un positionnement haut de gamme, a connu des difficultés financières depuis la pandémie, sans vraiment repartir sur des bases solides et avec une rentabilité difficile à trouver.
Dans le Charlevoisien, la porte-parole de l’établissement de l’époque, Martyne Huot, avait été claire en novembre 2023 : « on ne peut plus opérer durant 12 mois parce que ce n’est pas rentable. Nous avions comme vision de maintenir les emplois à l’année, mais ce n’est pas suffisant d’avoir des clients durant le temps des Fêtes et la période du ski ».
La mise en vente effectuée à l’automne 2024, les deux nouvelles propriétaires, dont la conjointe de Nicolas Thibeault, veulent se réapproprier l’endroit en se tournant vers les habitants de Baie-Saint-Paul. « Ce qui nous a intéressés, c’est de garder les chambres qui sont très belles, mais en réduisant très légèrement l’offre », note Guylaine Leblond, l’une des copropriétaires. L’établissement passe ainsi de 23 à 17 chambres et suites.
Une offre évènementielle
L’offre hôtelière, telle que ciblée auparavant, n’a pas trouvé preneur malgré des travaux d’envergure et l’autonomisation des arrivées et des départs, expose Guylaine Leblond.
« L’idée est donc de se tourner vers les habitants de Baie-Saint-Paul qui sont là toute l’année et de créer une offre supplémentaire avec des événements privés, des 5 à 7 et des possibilités de location », ajoute-t-elle. L’ancienne propriétaire du café Charlevoix souhaite ouvrir la Maison Otis à la communauté et rêve de lui « redonner vie ».
La maison Otis propose également deux espaces de restauration, le restaurant Tavola et le bar, qui sont présentement à louer et seront gérés en sous-traitance. L’hôtel abrite aussi un cabaret.
« Il y a du potentiel pour proposer de nouvelles choses », estime Guylaine Leblond.
Consciente que le tourisme jouera pour une grosse part dans la rentabilité de l’affaire, elle envisage des solutions pour faire en sorte que l’hôtel vive aussi le reste de l’année et profite aux habitants des alentours.
Pour l’heure, l’agenda des soirées karaoké se remplit, signe que la diversification désirée prend forme.
