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Point de vue

Comme un château de cartes ?

 
29 octobre 2013 | Par Robert Dion

Les fermetures de plusieurs grands hôtels ont fait la manchette dans les derniers mois. De nombreux établissements d’hôtellerie et de restauration majeurs ont aussi été mis en vente par leur propriétaire ou ont fermé leurs portes. Que se passe-t-il ? Soyons prudents et ne crions pas à l’écroulement du château de cartes ! Cette situation ne vient pas d’arriver, sans crier gare. Elle se préparait depuis longtemps.

La réalité est la suivante : le parc hôtelier est vieillissant, de nouveaux modèles d’hébergement séduisent la clientèle et les frais d’exploitation sont en hausse de façon exponentielle. Résultat ? Les grands hôtels doivent revoir leur modèle d’entreprise et rénover chambres, aires communes et salles à manger. On ne parle pas ici d’un simple coup de rouleau et de rideaux neufs ! Croyez-vous que le retour sur investissement soit au rendez-vous ? Oui, mais rentabiliser d’aussi importants investissements prend beaucoup plus de temps en 2013 qu’il y a 30 ans !

Bien entendu, en hôtellerie comme en restauration, les produits et services qui ont la cote évoluent, mais c’est surtout la structure, le modèle d’entreprise qui est en révolution de nos jours. On ira toujours à l’hôtel pour dormir et au restaurant pour manger, mais les modèles qu’on connaissait ont changé. Fini le service aux chambres ; le client vient se servir dans le hall à un comptoir. Fini la cafétéria ennuyeuse où l’on fait la file indienne pour se servir ; on trouve maintenant dans les hôpitaux et les universités des comptoirs qui imitent les chaînes de la rue, des restaurants conviviaux à l’intérieur des institutions.

Si les grands hôtels ferment, il ne faut pas crier à la crise ou à la fin de l’industrie. C’est un cycle. Pour chaque fermeture d’un gros établissement, combien de nouveaux font souffler un vent de fraîcheur dans l’offre hôtelière québécoise ?

L’industrie n’est pas malade, l’industrie est en mutation, et ceux qui auront eu l’audace d’évoluer vont continuer à gagner.

Bonne lecture !

 
 
Personnalité HRI

Denis Renaud

Plonger sans filet !

 
29 octobre 2013 | Par Hélène Demers

Ouvrir son propre restaurant, voilà qui fait rêver. Or, la réalité peut se révéler hasardeuse. Denis Renaud a néanmoins maintenu le cap et y a trouvé sa voie !

Denis Renaud est un entrepreneur-né. Dans une ancienne vie, il dirigeait une entreprise de distribution de la Rive-Sud, à Montréal. Il caressait toutefois le rêve de travailler en restauration et de devenir aubergiste. En 1998, il fait le grand saut et vend son entreprise. N’arrivant pas à dénicher l’auberge qu’il cherche, il profite d’une occasion d’affaires et acquiert un restaurant de cuisine italienne familiale : le Ranch du spaghetti, à Magog. Précipité du jour au lendemain dans le milieu de la restauration, il vit alors les deux années les plus difficiles de sa vie. « Ce fut un vrai calvaire. Tout ce que je connaissais d’un restaurant, c’était quand j’allais y manger ! C’est donc sur le tas que j’ai tout appris de la gestion de restaurant : les stocks, le personnel, le service à la clientèle, etc. » C’est grâce à sa détermination sans faille que Denis Renaud réussit à traverser cette période difficile, mais aussi en raison de son aptitude à s’entourer de gens de confiance, dotés de compétences et de connaissances complémentaires aux siennes, à qui il peut confier la charge des opérations quotidiennes. Puis, en 2002, il décide de devenir franchiseur Sushi Shop pour les Cantons-de-l’Est. D’abord à Magog et à Sherbrooke, puis à Saint-Hyacinthe, Longueuil et Victoriaville. « C’est une très belle expérience, les Sushi Shop. J’y ai beaucoup appris, surtout sur la cuisine pour emporter. » En 2011, il poursuit sur sa lancée et ouvre un deuxième Ranch du spaghetti, à Sherbrooke cette fois.

Entre-temps, Denis Renaud modifie ses rêves afin que ses projets professionnels, en plus de nourrir sa passion, lui assurent une meilleure qualité de vie. À 60 ans et après quatre ans de réflexion, en juillet 2013, il fonde Chez Renaud Comptoirs Gourmet, à Sherbrooke. Ce concept inédit s’étend sur 3 500 pieds carrés et abrite une épicerie fine et un café de style européen où sont servis boissons alcoolisées et repas prêts à manger. Le fondateur mise sur l’expérience client : accueil chaleureux et authentique, service personnalisé et produits frais, de qualité et spécialisés. « Dans ce projet, mon plus gros défi a consisté à aller chercher, pendant plusieurs mois, des fournisseurs reconnus dans la région. Mais j’y ai fait d’agréables rencontres et de belles découvertes ! » Il admet qu’il respire beaucoup mieux aujourd’hui. Il éprouve un réel plaisir à faire de la recherche de produits du terroir et autres, ou à prendre le pouls des clients sur place. « Quand on démarre une entreprise comme celle-là, il faut lui donner du temps et s’assurer que le client est satisfait. » Ainsi, il s’est départi de quelques Sushi Shop, et son associée et gérante du Ranch du spaghetti de Sherbrooke s’occupe de ce restaurant avec brio. Il consacre maintenant la majorité de son temps à peaufiner et à stabiliser son nouveau concept, qu’il ambitionne d’exporter ailleurs au Québec, peut-être en 2014.

Quinze ans après avoir plongé tête baissée dans le domaine de la restauration et appris à la dure les différentes facettes de l’industrie, Denis Renaud a accouché d’un projet qui lui ressemble et qui s’harmonise avec son style de vie parce que moins engageant que la restauration pure. À Magog, il a troqué la vie de citadin pour la vie à la campagne. Il aime beaucoup passer du temps à l’extérieur avec ses chiens, ou encore faire du vélo, de la marche et du ski. Il est parvenu à concilier passions professionnelles et personnelles ; voilà qui laisse présager un avenir rempli de succès… et de bonheur !

 
 
Personnalité HRI

Sébastien Bertrand

Droit devant !

 
29 octobre 2013 | Par Hélène Demers

Lorsqu’un jeune diplômé en technique de gestion hôtelière se retrouve aussitôt assistant-maître d’hôtel aux banquets d’un grand hôtel, c’est qu’il n’est pas passé inaperçu !

Dans son enfance, Sébastien Bertrand a eu le privilège de beaucoup voyager. Hôtels, croisières, restaurants… il était fasciné par ces véritables carrefours des cultures, aux antipodes de la routine ! Aussi a-t-il étudié au Collège Lasalle en technique de gestion hôtelière, où il a reçu son diplôme en mai 2013. « J’ai bien aimé ma formation de trois ans, puisqu’elle touche absolument à toutes les facettes de l’industrie. On peut donc déjà, avant même de sortir de l’école, avoir une bonne idée du département dans lequel on veut commencer. » Ce Varennois affiche un intérêt marqué pour la restauration. Le savoir de ses professeurs en cette matière le captive totalement, et il aime beaucoup ses projets de fin d’année, notamment l’organisation d’un banquet de 1 000 convives au Stade olympique, où il avait un grand nombre d’élèves sous sa responsabilité. Après sa première année d’école hôtelière, il décroche son tout premier emploi en hôtellerie : équipier aux banquets au Sofitel de Montréal. Et dès l’hiver 2013, Sofitel lui propose le poste d’assistant-maître d’hôtel aux banquets ! Ainsi, après avoir terminé ses études et fait son stage (aussi au Sofitel), il entreprend cet emploi avec enthousiasme.

Il s’agit là d’un poste peu banal pour un jeune homme de 21 ans, tout juste sorti de l’école hôtelière : il gère une équipe de 25 employés, avec toutes les exigences d’un établissement cinq étoiles. Sébastien Bertrand est des plus heureux… tellement qu’il doit aussi apprendre à se modérer : « Parfois, quand on commence, on a tendance à trop vouloir en prendre sur nos épaules. Mais il suffit d’une succession de longues journées intensives pour comprendre combien il est important de faire confiance à nos collègues, qui sont animés par le même souci de perfection, d’ailleurs ! » Amoureux des défis et fuyant la routine, il trouve aussi son compte dans la gestion de personnel et les exigences d’un établissement haut de gamme. « J’aime trouver comment motiver chaque membre de mon équipe. J’ai commencé dans les banquets comme employé, je connais très bien la réalité de chacun, ce qui facilite ma tâche de gestionnaire. Dans un autre ordre d’idées, les clients du Sofitel sont habitués aux environnements cinq étoiles et au luxe. C’est donc tout un défi de créer une surprise. Nous devons nous dépasser tout le temps, offrir quelque chose d’unique, nous réinventer nous-mêmes, et cela me passionne beaucoup. »

Sébastien sait se démarquer. Il travaille avec ardeur, sans compter les heures, et il cultive assidûment le souci du détail, si important dans le service de banquet. Son maître de stage et enseignant au Collège Lasalle, Claude-Alain Cagny, a remarqué chez lui sa grande maturité, son charisme et la grande courtoisie dont il fait preuve en tout temps.

Malgré son travail prenant, certaines périodes de l’année lui laissent plus de temps libre. Sébastien en profite alors pour voyager le plus possible… et pour magasiner – il adore ça ! Ambitieux et évoluant dans un domaine qui le stimule au plus haut point, il aspire à gravir les échelons de l’entreprise. D’ici cinq ans, il souhaiterait devenir directeur des banquets et, par la suite, pourquoi pas directeur de la restauration ? Personne n’en doute. Surtout pas son maître de stage, M. Cagny : « Sébastien est un pro, il a tout pour réussir ! »

Photo : © Pierre Beauchemin

 
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