Groupe de soutien virtuel : Discuter et écouter pour briser la solitude

Durement éprouvé par la crise sanitaire, le milieu de la restauration qui représente plus de 230 000 professionnels au Québec, fait actuellement face à de nombreux licenciements en raison de l’arrêt ou de la diminution de ses activités en salle à manger. L’insécurité financière et l’incertitude entourant le calendrier de réouverture possible de même que la santé précaire de l’industrie pèsent sur les employés confinés.
Cette situation a tôt fait d’inquiéter Ariane Fauteux Duarte, administratrice de l’APRQ (Association des professionnels de la restauration du Québec) et qui, elle aussi, œuvre dans ce milieu. « Ce que les gens vivent, on le vit nous aussi, confie-t-elle. Du jour au lendemain, ils sont coupés de tout contact chez eux. Surtout qu’en restauration, c’est super vivant : on est toujours avec nos collègues, on sert des clients et souvent, après le travail, les employés vont prendre un verre ensemble. »
En observant les échanges des groupes d’employés de la restauration sur les réseaux sociaux, Ariane Fauteux Duarte constate que le ton y a changé. Avec la pandémie, un élan de solidarité semble s’être invité dans ces espaces virtuels où les différents corps de métiers échangent, ventilent et, parfois même, se prennent le bec. « Plusieurs personnes y partagent comment ils se sentent. Il y a beaucoup d’empathie dans les échanges. Plusieurs n’ont pas l’air d’aller super bien en ce moment et semblent utiliser les réseaux pour se retrouver entre eux. »
La décision de mettre sur pied un groupe de soutien virtuel s’imposait donc. En moins de deux semaines, l’Association présentait à ces membres une initiative gratuite et virtuelle. La première d’une série de six rencontres hebdomadaires avait lieu ce mardi. « Ça s’est fait rapidement, raconte la jeune femme. C’est important, la santé mentale. J’ai eu une très bonne réception des gens que j’ai approchés dans le milieu de la psychologie. Ils ont tous trouvé ça vraiment intéressant et pertinent. »
Sur la plateforme Zoom, telle une thérapie de groupe, ces rencontres sont basées sur l’échange et l’écoute dans le but de briser la solitude. Pour le moment, une seule intervenante psychosociale anime les rencontres d’un maximum de 12 participants à la fois, mais d’autres se sont portés volontaires si la demande venait à être trop forte.
Pour plus de renseignements sur le groupe de soutien
(Crédit photo : pexels)
Pour suivre l’APRQ :