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Point de vue

Tendance en restauration 2013 : rester ouvert !

 
24 février 2013 | Par Robert Dion

Loin de moi l’idée d’être prophète de malheur, mais les mois d’hiver n’ont pas été faciles pour plusieurs commerçants. Par contre, tempêtes, froids extrêmes et redoux ne peuvent expliquer à eux seuls la baisse d’achalandage qui semble pousser plusieurs établissements à la fermeture.

L’une des principales raisons qui expliquent cette situation est, selon moi, la baisse des profits. Le coussin de bénéfice durement accumulé lors des mois achalandés est de plus en plus mince et les restaurateurs ne peuvent plus compter sur ce bénéfice pour survivre lors des périodes creuses. ATTENTION. Ce n’est pas parce que vos ventes se sont maintenues que les profits seront au rendez-vous. À ventes égales, il reste de nos jours moins de profits dans vos poches.

Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses :

  • nouvelles taxes, notamment sur les alcools, mais aussi l’augmentation de la TVQ, font en sorte que le pouvoir d’achat des clients est en baisse et que ceux-ci réduisent conséquemment leurs dépenses ;
  • augmentation des salaires ; non seulement le salaire minimum est-il à nouveau haussé, mais l’industrie des HRI doit composer avec une nouvelle réalité : la surenchère des salaires ;
  • augmentation du prix des loyers ;
  • hausse du prix des produits de base.

Pourtant, de nouveaux établissements ouvrent leurs portes partout au Québec. Certains secteurs sont revitalisés, comme Griffintown, à Montréal, et le Nouvo Saint-Roch, à Québec. On voit aussi des secteurs connus pour leurs activités commerciales, comme la rue Saint-Laurent ou la Grande Allée, se refaire une beauté pour attirer la clientèle. De plus, grâce à l’étalement urbain, nous voyons prospérer de nouveaux secteurs tels que le quartier Dix30, à Brossard, ou le secteur Lebourgneuf, dans la Vieille Capitale.

Au bout du compte, le bilan demeure positif année près année quant au nombre d’établissements ouverts... mais pas nécessairement dans les livres de chacun.

Soyez prêt, le printemps arrive ! C’est le temps de rembourrer votre coussin !

Photo : Isabel Cormier

 
 
Personnalité HRI

Geneviève et Caroline Milot

2 soeurs, 3 hôtels et un 50e anniversaire !

 
24 février 2013 | Par Hélène Demers

Geneviève et Caroline Milot incarnent la troisième génération à la tête du fameux Hôtel et Suites le Dauphin de Drummondville , lequel célèbre ses 50 ans cette année !

Dès leur jeune âge, les soeurs Milot travaillent à temps partiel au sein de l’entreprise familiale. Geneviève étudiera en technique de gestion hôtelière à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec à Montréal, et Caroline, en langues et en commerce international. En 2000, elles prennent la direction de l’hôtel puis rachètent progressivement les parts de leur père, aujourd’hui président du conseil d’administration.

C’est leur grand-père, Jean-Claude, qui a fondé le Dauphin de Drummondville en 1963. Par la suite, en 1980, leur père, Jean-Yves, et ses frères l’ont repris et ont construit Le Dauphin de Saint-Hyacinthe, de Tracy et de Québec. En 1993, Jean-Yves est devenu le seul propriétaire du Dauphin de Drummondville, jusqu’à l’arrivée de ses filles. En 2004, celles-ci ont construit l’Hôtel Quality Suites Drummondville, et en 2010, elles ont racheté de leurs oncles Le Dauphin de Québec, qui vient d’être agrandi. Aujourd’hui, Geneviève, 37 ans, et Caroline, 35 ans, dirigent 3 hôtels et 170 employés, dont certains sont fidèles depuis 35 et même 40 ans ! Et bien sûr, depuis les 50 dernières années au Dauphin de Drummondville, les propriétaires entretiennent une relation privilégiée avec plusieurs entreprises et familles.

Sur la photo, monsieur Jean-Claude Milot, fondateur de l’Hôtel et Suites Le Dauphin de Drummondville.

Les soeurs Milot sont associées sous le signe de la complémentarité : les forces de l’une correspondent aux faiblesses de l’autre, et vice-versa. Caroline s’occupe principalement des ressources humaines et de la construction, rénovation et maintenance des bâtiments, et Geneviève, des opérations, ventes et marketing. « Notre père nous a tout montré, reconnaît Geneviève. Mais il a fait plus. Depuis 2000, il a recours à une personne-ressource externe : Michel Bélanger, de Gestion d’hôtels Michel Bélanger. Il apporte une autre vision de l’entreprise. » « Dans le feu de l’action, on oublie de se remettre en question, poursuit Caroline. En le convoquant à notre conseil d’administration mensuel, on n’a pas le choix : on doit s’asseoir, réfléchir et passer à l’action. »

Le fait qu’une troisième génération soit à la tête d’un hôtel est plutôt exceptionnel au Québec. Toutefois, une entreprise familiale ainsi établie apporte certains défis. Par exemple, une bâtisse de 50 ans requiert d’être maintenue au goût du jour et à l’avant-garde des technologies. « Il faut aussi prendre sa place, souligne Geneviève. Ça s’est bien passé avec le personnel, qui nous connaissait depuis longtemps. Mais il a fallu convaincre les clients que nous pouvions nous occuper d’eux aussi bien que notre père. » Séparer la vie familiale et la vie à l’hôtel s’avère aussi essentiel. « C’est facile de tout mélanger. Geneviève, Jean-Yves et moi, on essaie d’apprécier le temps en famille plutôt que de parler affaires », commente Caroline. Bien entourées à l’hôtel, les deux mères de famille réussissent à avoir des horaires raisonnables et à bien concilier travail et famille.

Pour les soeurs Milot, la priorité majeure dans leurs établissements est le service à la clientèle, comme le prouvent les prix qu’a reçus à cet égard l’Hôtel Quality Suites, qui est membre d’une chaîne, ainsi que les témoignages de satisfaction que les clients du Dauphin de Drummondville ont publiés sur le site TripAdvisor. Pendant qu’elles célèbrent en grand le 50e anniversaire du Dauphin de Drummondville, les soeurs Milot restent à l’affût de toute occasion d’affaires qui pourrait se présenter. Il va sans dire que la tradition d’excellence se poursuit !

Sur la photo en tête d’article, de gauche à droite, Geneviève, Jean-Yves et Caroline Milot.

 
 
Personnalité HRI

Hélène Beauchesne

Une passion croissante, de génération en génération !

 
24 février 2013 | Par Hélène Demers

En 2007, Hélène Beauchesne a repris le restaurant qu’ont fondé ses grands-parents et son grand-oncle en 1973. Sa recette préférée : passion, savoir-faire et originalité !

À 12 ans, quand Hélène Beauchesne s’active dans le restaurant familial, son père doit la retenir pour qu’elle n’y passe pas tout son temps. Ses résultats scolaires exceptionnels lui prédisent de longues études. Or, elle veut étudier en restauration. Son père respectera son choix, mais à la condition qu’elle réalise bien dans quoi elle s’embarque ! À 17 ans, elle fait donc une technique en gestion des services alimentaires et restauration au cégep de Limoilou, un programme qui aborde tout l’aspect gestion du restaurant. Hélène travaille dans l’Ouest quand son père, propriétaire du restaurant depuis 1990, songe à le vendre. « Je rêvais de démarrer mon propre restaurant, mais j’ai réalisé combien celui de mon père fonctionnait bien. Alors après un essai de deux ans, en 2007, je l’ai acquis. »

Passionnée et dynamique, Hélène s’investit dans le Restomotel Bon Voyage de Saint- Fabien. Pour faire connaître les produits de la boulangerie du restaurant, elle crée des dépliants. Résultat : le chiffre d’affaires de la boulangerie passe de 5 % à 25 %... un important complément au restaurant ! Elle troque aussi la publicité pour le réseautage d’affaires, et obtient des retombées tangibles. Et sa politique de commandites consiste à fournir un produit que les gens pourront vendre. « C’est du donnant-donnant : ça me permet de faire découvrir mes produits. » Elle regrette que certains minimisent la valeur de son travail du fait qu’elle a repris le restaurant familial. « Pourtant, en restauration, seulement 10 % de la troisième génération réussit à performer ! » Et nul doute qu’Hélène en fait partie : en huit ans, elle a doublé son chiffre d’affaires, rentabilisé les mois d’hiver et doublé le nombre d’employés ! À 30 ans, elle gère une trentaine d’employés, dont sa grand-mère de 77 ans, toujours active en cuisine. En novembre dernier, la Fondation de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) lui a remis le prix Chapeau Restaurateurs, catégorie Jeune Restaurateur. À cette occasion, elle a cité son père qui lui avait écrit une lettre pendant qu’elle traversait une période difficile : « Dans ces moments, ta grand-mère me disait que le bonheur se ramasse à la petite cuillère. Doux Seigneur Jésus, un jour à la fois. » Hélène a ajouté : « Puis, ma grand-mère en est plutôt venue à dire : une demi-heure à la fois ! Au début, ça m’agaçait qu’elle me réponde que tout s’arrange. Mais elle avait compris le principe du changement : tout est changement, et même les pires moments finissent par passer. »

Hélène est passée maître dans l’art de soigner les détails qui font toute la différence… et de faire sourire ses clients et ses employés, un ingrédient essentiel dans sa recette ! Comme patronne, elle trouve toutefois désagréable d’avoir à critiquer les gens. « Mais il est important de le faire au jour le jour, sans attendre. En revanche, j’ai la chance d’avoir des équipes de service et de cuisine qui s’entraident, alors je délègue et j’accepte qu’il y ait parfois des erreurs. Je peux donc décrocher. » Piano, lecture, yoga, voyages et natation égaient ses temps libres. Cet équilibre lui permet de poursuivre ses projets pour son restaurant de 40 ans : ajouter une cuisine de production afin de suffire à la demande et courtiser davantage les Rimouskois. Offrir un service impeccable pour fidéliser sa clientèle demeure toutefois sa priorité absolue. « Le bouche-à-oreille est incroyable. Si nous nous occupons bien de nos clients, le reste se fait automatiquement ! » On ne saurait la contredire, car malgré sa jeune expérience, elle a fait ses preuves !

Photo : © Étienne Boisvert Photographe

 
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