Perdre une étoile au Michelin, ça arrive aux plus grands
Le célèbre chef français Georges Blanc perd une de ses trois étoiles. L’annonce a été faite par le Guide Michelin, 11 jours avant la cérémonie de remise des étoiles 2025 le 31 mars, sans doute pour ne pas laisser un goût amer à la fête.
Une mauvaise surprise
« On ne s’y attendait pas », a déclaré auprès de l’Agence France Presse le chef de 82 ans, alors que son auberge détenait ses trois macarons depuis 1981. Celui qui a bâti un empire d’une dizaine d’établissements et plus de 300 salariés a ajouté modestement : « On va faire avec les deux étoiles ».
Pour sa part, Gwendal Poullennec, directeur du guide, a assuré que les équipes vont « continuer à suivre cette table avec la même bienveillance, la même exigence » tout en veillant à refléter l’évolution de la qualité de la Maison Blanc, dont il a salué la longévité.
En effet, avant lui, Élisa Blanc, la grand-mère du chef, avait acquis sa première étoile en 1929, puis une deuxième en 1932. Le petit-fils a ensuite repris les affaires familiales en 1968 et décroché la troisième étoile en 1981. Tout cela fait du restaurant l’établissement étoilé le plus ancien au monde.
22 restaurants rétrogradés en France
Cette année, en plus du trois-étoiles, c’est un deux étoiles (le Puits Saint Jacques du chef William Candelon) et 20 autres qui ont perdu leur unique étoile. Comme quoi, rien n’est jamais acquis. Les chefs doivent se démarquer pour mériter un macaron et sans cesse travailler la qualité de leur table pour le conserver et éventuellement en gagner d’autres.
Parmi les 639 tables ayant fermé en France en 2024, 22 avait une étoile tandis que Maison Ruggieri à Paris était doublement étoilée. Ce qui démontre que la place tant convoitée et acquise dans le Guide rouge ne garantit pas le succès.
Avec l’arrivée du Guide Michelin sur la scène culinaire québécoise l’année dernière, les inspecteurs anonymes ont déjà commencé à parcourir la province pour évaluer les restaurants. Leur sélection sera dévoilée sous peu.
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