LE COMMERCE DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DE LA RESTAURATION ALIMENTAIRE
La créativité... les citations inspirantes de Grégoire Jeanmonod 😎

LEÇONS D’ARTISTES DE GRÉGOIRE JEANMONOD [1] [2]
Démolir l’existant... la leçon de Pablo Picasso
« Tout acte de création est d’abord un travail d’apprentissage, puis un acte de destruction. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 14)
« Pour créer, c’est-à-dire pour faire advenir à la réalité quelque chose de nouveau. Il faut déconstruire ce qui a été établi auparavant. En plus court : il faut casser des règles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 14)
« Nous devons, nous aussi, dans nos domaines respectifs, déconstruire l’existant pour envisager l’inédit. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« […] le paradoxe et l’ironie du processus créatif, c’est que, pour casser les règles, il faut d’abord les maîtriser. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Nous rêvons tous d’innover, de créer, d’imaginer des modèles qui vont faire la différence et changer le cours des choses. Et dans notre impatience à changer le monde, nous oublions parfois que, pour "sortir du cadre", nous devons d’abord nous familiariser avec ce cadre, en comprendre les enjeux et en identifier les limites. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« C’est la maîtrise de notre environnement qui nous donnera la possibilité d’en imaginer un différent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Il s’agit d’apprendre pour désapprendre, en quelque sorte. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Il s’agit d’apprendre pour désapprendre, en quelque sorte. C’est pourquoi l’expérience, la formation, la connaissance des process, l’intégration quotidienne de normes et de pratiques ne sont pas sans valeur : elles nous donnent au contraire les outils indispensables pour challenger ces mêmes pratiques et pour exercer à leur encontre un esprit critique lucide et avisé. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
✅ Leçon de créativité de Pablo Picasso présentée par Grégoire Jeanmonod
« Amorcer une démarche d’innovation requiert d’abord de s’affranchir de règles établies pour laisser le champ libre à de nouvelles idées, d’où la notion de "rupture". » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Ces règles sont d’autant plus difficiles à remettre en question qu’elles nous ont été présentées comme la meilleure manière de procéder et qu’elles offrent un cadre de travail sécurisant. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Si le respect des normes nous protège de l’erreur aujourd’hui, il ne garantit en rien notre succès de demain. C’est notre aptitude à réinventer nos pratiques qui nous permet de progresser. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
« Pour nous affranchir de l’orthodoxie, nous devons d’abord en maîtriser tous les aspects. L’expérience acquise est donc notre meilleur atout. Il s’agit d’apprendre... pour "désapprendre". » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 15)
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Questionner le sens des conventions... la leçon de Giotto di Bondone
« Mais l’innovation n’est pas une fin en soi : elle n’est intéressante que si elle consiste à remplacer une pratique en vigueur par une autre plus efficace et plus vertueuse… dans un contexte donné. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 18)
« Et j’insiste sur le mot "contexte". Parce qu’il porte en lui les idées de culture (ce qui a du sens ici n’en a pas forcément ailleurs) et d’évolution (ce qui était vrai hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui). » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 18)
« Et c’est là, dans l’adéquation ou l’inadéquation avec notre environnement et ses enjeux, que nous trouverons les raisons de déconstruire l’existant. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 18)
« Pourquoi continuer à peindre comme les générations précédentes alors que le monde n’est plus le même ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 20)
« […] nos métiers sont faits de conventions plus ou moins pérennes. Ces process et méthodes sont très souvent l’expression de normes et de règles qui, à l’époque où elles ont été instaurées, répondaient à une nécessité. Mais le monde change, et par conséquent, ce qui était indispensable hier est peut-être superflu, voire contre-productif aujourd’hui. C’est dans ces conditions-là que la destruction prônée par Picasso est vertueuse, quand elle s’attaque à ce qui n’a plus lieu d’être. Chaque innovation s’inscrit donc bien dans un contexte particulier. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 20-21)
« Chaque innovation s’inscrit donc bien dans un contexte particulier. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« À chaque époque ses ruptures. Et, forcément, à chaque rupture son époque. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« C’est là toute la subtilité de la démarche d’innovation dans l’entreprise contemporaine. Quelle règle, quelle convention, quel usage peut-on challenger ? Quelle norme prétend-on détruire ? Et, compte tenu du contexte, est-il légitime – voire utile – de s’attaquer à cette norme ? Si la réponse est "oui" – ou même simplement "peut-être" ou "pourquoi pas ?", - alors il y a sans doute des possibles prometteurs à explorer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« Dans tous ces champs, on assiste à une vague d’innovations portées par un même sentiment : les schémas mis en place hier ne sont plus valables aujourd’hui. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« […] chacun de nous, dans son travail au quotidien, devrait avoir à cœur d’identifier dans son périmètre d’action les habitudes héritées d’un système devenu obsolète. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« Qu’il s’agisse de moderniser une charte graphique ou de réformer toute l’organisation de l’entreprise, toute rupture avec l’existant est à envisager tant qu’elle passe avec succès le test du "pourquoi". » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
✅ Leçon de créativité de Giotto di Bondone présentée par Grégoire Jeanmonod
« Rompre avec la norme n’est pertinent que si les pratiques nouvelles sont plus vertueuses que les précédentes, plus efficaces ou plus adaptées à un environnement en évolution permanente. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« Toute innovation doit être pensée en rapport avec un contexte - culturel, politique, sociologique, technologique ou économique - qui lui donne son sens et sa légitimité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« Vouloir bousculer le statu quo est louable et audacieux, mais il convient d’abord d’observer le monde qui nous entoure pour identifier - puis challenger - les conventions devenues obsolètes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
« La première question à se poser n’est pas "quoi ?" ni "comment ?", mais "pourquoi ?". Nos idées auront d’autant plus de valeur qu’elles seront bâties sur une quête de sens et de congruence. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 21)
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Assembler des concepts... la leçon d’Andy Warhol
« Une fois que nous avons identifié et invalidé les conventions n’ayant plus de sens dans le contexte de notre activité, une autre question se pose : par quoi les remplacer ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 24)
« En fait, nous devrions dire "J’ai produit une idée", "J’ai conçu une idée", voire "J’ai fabriqué une idée". Parce que l’idéation – terme barbare désignant le processus de création d’idées nouvelles – a bien quelque chose de mécanique, et non de magique. En tout cas, souvent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 24)
« Le travail d’Andy Warhol illustre très bien cette idée de "fabrication". Lui qui avait baptisé son atelier new-yorkais The Factory – c’est-à-dire "l’usine" ou, précisément, "la fabrique" - ne manquait pas une occasion de désacraliser le métier d’artiste, répétant que c’était, après tout, un job comme les autres. Pas plus de magie, donc, dans l’atelier d’un peintre que dans celui d’un mécanicien. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 24)
« Voilà une piste intéressante : la création serait un travail d’assemblage. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 24)
« Chaque innovation a une généalogie... et elle est parfois surprenante. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 26)
« [...] "le processus d’assemblage conceptuel". Il s’agit de faire se rencontrer deux concepts existants, de natures et d’origines différentes, si possible pour les fusionner et en obtenir un troisième doté d’un sens nouveau. Warhol a ainsi imaginé son portrait de Marilyn en associant deux images qui existaient déjà, mais qui n’avait rien à voir l’une avec l’autre : une icône religieuse et une photo de cinéma. Et nous voilà muni d’une grille de lecture qui nous permet d’envisager l’idéation - et l’innovation - sous un angle assez stimulant : regarder autour de vous , considérez toutes les inventions qui font partie de notre quotidien et posez-vous cette question : quels sont les concepts parents de cette idée-là ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 26)
« […] le message à retenir est le suivant : même si nous avons souvent tendance à sous-estimer notre capacité à générer des idées originales, nous sommes en fait capables de faire preuve de créativité. Parce que chacun de nous a les facultés intellectuelles requises pour associer virtuellement des concepts qui sont à portée de main, même si ce croisement paraît incongru dans un premier temps, et pour imaginer ce que serait le fruit de telle ou telle fusion. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 26-27)
« C’est en essayant au moins sur papier ou dans notre tête, des rapprochements inédits que nous donnerons naissance à des concepts originaux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Puiser dans le passé pour imaginer l’avenir. […] Il est judicieux de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour intégrer à notre démarche un aspect du passé qui, plongé dans un contexte actuel et associé à un concept différent, donnera à notre projet du sens et du poids en l’ancrant dans une histoire dont notre modernité est issue. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Votre job a une histoire, il a été pratiqué par d’autres avant vous, qui employaient d’autres moyens pour répondre à d’autres besoins : s’en souvenir n’est jamais une perte de temps. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Car, si l’innovation est le résultat d’une addition, comme nous venons de le supposer, rien ne nous empêche d’aller en chercher les termes dans des pratiques datant d’époques révolues. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
✅ Leçon de créativité d’Andy Warhol présentée par Grégoire Jeanmonod
« Ni tour de magie ni coup de chance, la créativité est une faculté dont nous sommes tous dotés et qui peut être mise en œuvre de manière volontaire, consciente et raisonnée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Créer, ce n’est pas tirer des idées du néant, c’est fusionner des concepts déjà existants. Cette opération est d’autant plus intéressante si ces concepts n’ont, a priori, rien à voir entre eux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Parfois, il suffit de faire se rencontrer des pratiques anciennes et des pratiques modernes ; le passé est donc, paradoxalement, une source d’inspiration pour imaginer l’avenir. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
« Notre capacité à créer repose sur la liberté avec laquelle nous nous livrons à ce jeu d’association. Nous devons prendre le risque de l’absurde pour, parfois, découvrir des idées originales à forte valeur ajoutée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 27)
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Se disperser sans retenue... la leçon de Léonard de Vinci
« Une idée nouvelle serait donc le résultat d’une sorte d’addition dont les termes sont à portée de main. Autrement dit : rien n’est jamais totalement original. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 30)
« Notre capacité à créer de la valeur dépend de notre aptitude à explorer des univers différents. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 32)
« […] le plus difficile est évidemment de trouver, parmi l’infinité de concepts qui composent le monde, lesquels associer pour que l’opération soit vertueuse. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 32)
« L’essentiel est donc là : notre capacité à créer de la valeur dépend de notre aptitude à explorer des univers différents et à bâtir des ponts entre des champs de connaissances a priori étrangers les uns des autres. Encore faut-il se donner la peine d’explorer ces champs, pour y récolter le matériau nécessaire à nos assemblages conceptuels. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 32-33)
« La voilà cette faculté si importante que j’évoquais plus haut : la curiosité. Cette curiosité qui, selon l’adage, serait un vilain défaut est en fait la plus essentielle des qualités pour créer et innover. À condition toutefois d’être capable, comme Léonard [de Vinci], de décloisonner nos champs de connaissances et nos centres d’intérêt. Ce qui ne va pas de soi, tant nous sommes habitués à analyser les informations qui nous parviennent, à les organiser et à les catégoriser pour mieux les assimiler. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
« L’effort créatif consiste donc non seulement à rester ouvert à tous les champs de découverte possibles, mais aussi à faire tomber les barrières qui sont érigées dans notre esprit pour organiser nos connaissances, compétences et centres d’intérêt en fonction de leur nature et de leur utilité. Avec la conviction que ces univers peuvent s’éclairer mutuellement pour générer de la richesse. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
« Tout ce que vous faites, vivez et apprenez en dehors du cadre strict de votre activité professionnelleest peut-être un levier pour réinventer votre métier ou votre façon de l’exercer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
✅ Leçon de créativité de Léonard de Vinci présentée par Grégoire Jeanmonod
« Nos connaissances, quelle que soit leur source, sont les matières premières de notre créativité. Plus elles sont nombreuses et variées, plus nous pouvons imaginer des associations d’idées originales. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
« Être curieux, explorer des domaines différents, observer tous les aspects du monde, quitte à se disperser, sont donc les meilleurs moyens de développer notre potentiel créatif. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
« Accumuler le savoir n’est utile à l’innovation que si nous faisons dialoguer entre elles des connaissances de nature différentes, en faisant preuve de souplesse intellectuelle. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
« Alors que nous avons appris à catégoriser nos idées de façon rationnelle, nous devrions laisser nos champs d’expertise et d’expériences - professionnels et privés - s’enrichir mutuellement. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 33)
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Explorer l’altérité... la leçon de Jackson Pollock [3]
« Comme le montrent les exemples de Warhol et de Léonard, notre imagination se nourrit d’informations et d’activités qui nous donnent accès à d’autres champs de connaissances. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« Mais de toutes les expériences qui jalonnent notre parcours, celles qui nous font le plus grandir sont celles qui nous mettent en contact avec l’altérité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« De fait, la découverte de mœurs différentes interroge notre propre vision du monde et nous invite à imaginer d’autres pratiques. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« […] ce qui nous est étranger peut nous aider à élargir notre propre champ des possibles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« Prenez ce qui se fait ailleurs, mélangez-le avec ce que dont vous avez l’habitude et vous voilà un héros de l’innovation. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« Est-ce aussi simple ? Pas tout à fait. […] Le fait est que, très souvent ‘regarder’ ailleurs ne suffit pas : il faut ‘explorer’ cet ailleurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 36)
« C’est là tout le talent de Pollock : il a compris qu’il y avait une différence fondamentale entre ‘s’inspirer’ et ‘copier’. Et que la créativité consiste précisément à partir de quelque chose pour arriver à un résultat différent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 38)
« Ce que Pollock nous enseigne, c’est que constater ce que font les autres – le résultat – est moins important que comprendre comment et pourquoi ils le font – la pratique et l’intention. C’est particulièrement vrai quand on tourne son regard vers une culture autre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 39)
✅ Leçon de créativité de Jackson Pollock présentée par Grégoire Jeanmonod
« Si la rencontre avec l’altérité est une source d’inspiration pour innover, il ne suffit pas pour autant de regarder ce que font les autres pour générer des idées nouvelles et intéressantes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 39)
« Jouons les explorateurs plutôt que les observateurs. C’est en nous intéressant aux usages qui ont cours ailleurs que nous trouverons le matériau utile pour réinventer nos propres pratiques. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 39)
« Face à une culture ou à une discipline différente, il y a trois questions à se poser : comment les choses s’y font ? Pourquoi elles s’y font ainsi ? Qu’est-ce que cela nous inspire dans notre propre univers. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 39)
« Attention : s’inspirer d’une pratique n’est pas l’imiter, encore moins la copier. Il s’agit de l’analyser, de se l’approprier, puis de la transformer pour en faire autre chose. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 39)
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Donner du temps au temps... la leçon de Vassily Kandinsky
« Toute idée, même à l’état d’ébauche, devrait être consignée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 44)
« Archimède, Newton, Pasteur, Einstein et les autres ont tous vécu la même sensation : l’étincelle qui, soudain, leur ouvre les yeux et l’esprit. Mais cette étincelle n’aurait rien déclenché s’ils n’avaient pas passé des années à étudier, analyser et expérimenter en se rapprochant pas à pas de l’aboutissement. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 44)
« Une idée ne naît pas instantanément à la manière d’un feu follet. Pas plus qu’elle ne se forme par une croissance progressive, à la manière d’une plante. L’image la plus appropriée […] serait plutôt celle de l‘œuf. Et plus précisément de l’éclosion : la coquille ne met que quelques secondes à se fendre, mais.il aura fallu auparavant des semaines de couvaison. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 44)
NOS IDÉES SONT FRAGILES : PROTÉGEONS-LES
« Nos idées sont fragiles : protégeons-les. La solution ? Elle est toute simple : prenons des notes. Gardons une trace de tout ce qui nous passe par la tête, car c’est peut-être le germe de quelque chose d’important. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« Toute idée, même à l’état débauche, devrait être consignée de quelque manière que ce soit. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« Dois-je rappeler ici que nous avons tous sur nous des appareils capables d’enregistrer des notes, des voix, des croquis, des images ? Servons-nous-en pour mettre à l’abri nos intuitions, qui, dans notre esprit, sont en sursis. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« […] au moment où vous lisez ces lignes, chacun de nous est peut-être – je dis bien peut-être – sur le point d’avoir une révélation qui bouleversera sa vie professionnelle. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« Il se pourrait qu’à notre insu, une idée importante soit en train de mûrir en nous pour éclore sans prévenir au détour d’une rencontre, d’une lecture, d’un rêve ou de vision d’un tableau posé à l’envers. Alors, nous pourrons nous écrier : "Eurêka". Cela peut arriver demain, dans dix ans ou bien jamais. Mais pour donner à cette idée une chance de se former, nous devons l’alimenter : prenons donc quelques minutes de temps en temps pour plonger dans nos notes personnelles, quelle que soit leur forme : alors nous pourrons suivre le fil de notre pensée et reprendre notre réflexion là où nous l’avions interrompue. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
✅ Leçon de créativité de Vassily Kandinsky présentée par Grégoire Jeanmonod
« Certaines de nos idées les plus brillantes semblent parfois surgir sans prévenir, comme une évidence. Ces "moments eurêka" sont une réalité... mais qui doit être relativisée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« Lorsqu’une idée s’impose è nous soudainement, c’est en général qu’elle est en gestation dans notre esprit depuis un certain temps. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« Pour que ce processus sous-terrain puisse être mené jusqu’à l’éclosion d’une idée digne d’intérêt, nous devons nous assurer que nos tâches et responsabilités quotidiennes ne l’éclipsent pas totalement. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
« La solution consiste à consigner tout embryon d’idée potentiellement prometteur et à consulter ces notes régulièrement pour faire avancer notre réflexion. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 45)
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Agir avant de réfléchir... la leçon de Francis Bacon
« […] c’est bien dans le cerveau que les idées se forment. La manœuvre est d’abord de l’ordre de la réflexion, avant de mener éventuellement à des actes concrets. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 48)
« Nous avons appris à réfléchir avant d’agir, afin de ne pas dépenser d’énergie inutilement et d’éviter toute conséquence indésirable. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 48)
« […] cette logique, dans le cadre de la créativité, à une conséquence regrettable : à force de vouloir concevoir intellectuellement des idées très abouties, nous nous empêchons parfois de les concrétiser. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 48)
« Tout processus créatif se heurte au célèbre syndrome de la page blanche. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 50)
« Plus modestement, je dis que, lorsqu’on veut créer, faire avant de réfléchir a parfois du bon. Parce que agir, c’est produire quelque chose. Pas forcément quelque chose de formidable, mais quelque chose quand même. Et dès lors que quelque chose existe, nous avons une base de travail que nous pouvons transformer, développer ou corriger, pour nous rapprocher progressivement de notre objectif. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« Une fois […] que nous aurons produit une version primitive et forcément approximative de ce que pourrait devenir notre travail, alors il sera temps de convoquer nos sources d’inspirations diverses, nos expériences passées et notre expertise métier pour avancer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« […] n’hésitons pas à multiplier les essais, sous différentes formes avec différents outils ou par différents moyens, jusqu’à ce que quelque chose de prometteur existe. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« Notre créativité se nourrit de la multiciplicité de nos tentatives. C’est la façon d’explorer les possibles, de faire ses gammes et d’enrichir son répertoire. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
✅ Leçon de créativité de Francis Bacon présentée par Grégoire Jeanmonod
« Avoir une idée est une chose : la mettre en œuvre en est une autre. Si nous attendons que notre plan soit parfaitement abouti pour passer à l’action, nous risquons de ne jamais rien faire. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« Accomplir un premier geste alors que notre plan semble encore nébuleux n’est pas rassurant. Pourtant, c’est une manière efficace - parfois la seule - de le faire avancer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« Produire quelque chose d’imparfait, voire de hasardeux, c’est déjà produire quelque chose. Une fois cette base posée, nous pouvons corriger, rectifier, améliorer aussi longtemps que nécessaire. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
« Faisons des essais, portons un regard critique sur le résultat, poursuivons ou reprenons à zéro : c’est ainsi, en alliant persévérance et esprit critique, que nous donnerons corps et valeur à nos idées. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 51)
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Chercher de nouveaux usages à nos outils... la leçon de Max Ernst
« […] passer à l’acte serait donc un moyen d’amorcer un processus créatif propre à nous mener à des idées innovantes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 54)
« […] se détourner de l’orthodoxie revient souvent à se frayer un chemin vers l’originalité, parfois même l’innovation. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 54)
EXPÉRIMENTER ENCORE ET TOUJOURS
« C’est dans le matériel, plus que dans la pensée, qu’Ernst a trouvé la source de sa créativité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 56)
« Il essayait et expérimentait sans relâche pour sonder et exploiter tout le potentiel de chaque instrument, de chaque matériau. Parce qu’il savait qu’à chaque fois qu’il découvrait un usage nouveau, c’était un univers de création inexploré qui s’ouvrait à lui. Un univers d’innovation et d’originalité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
LES MÉFAITS DE LA FIXITÉ FONCTIONNELLE
« Chacun de nous, dans son quotidien professionnel, dispose d’un certain nombre d’outils plus ou moins spécialisés pour concevoir, fabriquer, communiquer ou analyser. Certains sont informatiques, technologiques : d’autres manuels et rudimentaires. Mais tous, du stylo bille à l’imprimante 3D, de l’agrafeuse au casque de réalité virtuelle, possèdent des qualités et des caractéristiques qui les rendent propres à des usages différents de ceux décrits dans leur mode d’emploi. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
« L’un des plus célèbres tests de créativité, mit au point en 1967 par le psychologue Joy Paul Guilford, consiste à imaginer autant d’usages que possibles à un objet aussi élémentaire qu’un trombone. Une façon, d’après lui, de développer une "pensée divergente" propice à l’innovation et de lutter contre le phénomène de "fixité fonctionnelle", biais cognitif qui nous incite à n’utiliser un objet que de la manière qui nous a été enseignée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
✅ Leçon de créativité de Max Ernst présentée par Grégoire Jeanmonod
« La créativité ne se manifeste pas uniquement dans la virtualité de notre cerveau. Parfois, c’est dans nos mains qu’elle se révèle, par le recours à des outils inhabituels. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
« La fixité fonctionnelle est un biais cognitif qui nous fait associer un outil à un usage unique. Nous pouvons cependant échapper à ce piège en imaginant de nouvelles fonctions à des ustensiles familiers. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
« Chaque instrument ou matériau possède des propriétés qui le rendent propre à un usage orthodoxe... mais aussi probablement à mille autres, souvent plus originaux et donc plus intéressants. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
« L’innovation consiste parfois à détourner un outil avec créativité et pragmatisme. Il s’agit de le manipuler, de le tester, de découvrir ses potentialités et de nous en servir comme bon nous semble. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 57)
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Exploiter la contrainte... la leçon d’Henri Matisse
« Briser les conventions, s’ouvrir à l’étranger, explorer les possibles, détourner les ressources… Tous les conseils indirectement prodigués par les artistes pour nous aider à réinventer nos métiers semblent reposer sur une notion fondamentale de liberté. Liberté d’agir, d’attendre, de sortir des sentiers battus, de s’approprier des idées venues d’ailleurs, de prendre des risques et d’expérimenter. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 60)
« La difficulté serait donc, paradoxalement, une belle opportunité pour innover. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 62)
« […] la contrainte, qu’elle soit pratique, logistique, temporelle, financière, légale ou de toute autre nature, est un moteur de la créativité. Parce qu’elle nous empêche de faire les choses comme nous les aurions faites spontanément, par habitude ou facilité. Notre pilote automatique, face à elle, est inefficace : nous devons reprendre les rênes et trouver des routes alternatives. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 62)
« Ce que j’appelle fonction, c’est ce que nous faisons, les méthodes que nous suivons, les outils que nous employons, les process que nous respectons. Notre mission, en revanche, c’est la finalité de notre travail en dehors de toute considération technique. Pour recourir à une métaphore : la fonction est le chemin, la mission est la destination. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 62)
✅ Leçon de créativité d’Henri Matisse présentée par Grégoire Jeanmonod
« Nous imaginons souvent que notre capacité à innover est liée à notre degré de liberté. Pourtant, il s’avère que la contrainte est un excellent moteur de créativité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 63)
« La contrainte à pour vertu paradoxale de nous barrer l’accès au chemin le plus évident. Nous devons alors chercher un itinéraire détourné, plus singulier et souvent plus intéressant. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 63)
« Lorsque nous sommes empêchés d’agir comme nous en avons l’habitude, la clé est de délaisser notre fonction - ce que nous faisons d’ordinaire - au profit de notre mission - ce pour quoi nous le faisons. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 63)
« La contrainte a deux vertus : non seulement elle nous pousse vers des pratiques potentiellement innovantes, mais, en plus, elle nous oblige è nous rappeler le sens - et donc la valeur - de notre travail. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 63)
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Apprendre à lâcher prise... la leçon de Pierre Soulages
« (…) parfois, accepter nos limites peut s’avérer salutaire et extrêmement constructif. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 66)
PRENDRE DU RECUL POUR SORTIR DE L’IMPASSE
« (…) lâcher prise est un excellent levier de créativité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 68)
« S’abstraire d’une tâche complexe pour prendre du recul est toujours plus fertile que de s’enliser dans un acharnement contre-productif. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 68)
« Il s’agit en fait d’un phénomène appelé "incubation". L’ide est la suivante : quand nous interrompons une tâche complexe pour nous livrer à une occupation de nature différente – sommeil, sport, jardinage, jeu, vidéo, château de cartes ou quoi que ce soit d’autre -, notre cerveau continue à chercher la solution sans que nous ayons à y réfléchir consciemment. Libérées du système de pensée dans lequel nous les avions enfermées, échappant à l’état de concentration inhérent à l’effort intellectuel, nos idées peuvent se mouvoir, se disperser et créer des connexions inédites, dont nous n’avons pas immédiatement conscience, mais qui nous permettront plus tard d’aborder le problème sous un angle nouveau. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 68-69)
« En fait, en permettant à notre attention de se relâcher, nous nous donnons une chance de poser ensuite un regard nouveau sur notre travail. Nous en aurons une vision différente, toujours plus lucide et souvent plus fertile. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
« Vouloir penser hors du cadre c’est très bien. Mais c’est impossible tant qu’on a la tête coincée dans le cadre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
« Alors quand quelque chose nous résiste, trouvons le courage de lâcher prise, même si nous mourons d’envie d’en finir au plus vite. Allons marcher le nez au vent, prenons un café avec un collègue, offrons-nous une micro-sieste ou même, si vraiment nous nous sentons débordés, consacrons-nous à une autre tâche pour faire travailler notre cerveau sur un mode différent. Forçons-nous à prendre ce temps d’incubation. Puis replongeons dans le bourbier : il se pourrait que l’eau trouble que nous avons quittée nous apparaisse soudain comme un nouveau champ d’opportunités. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
✅ Leçon de créativité de Pierre Soulages présentée par Grégoire Jeanmonod
« Tout travail implique des situations de doute, voire d’épuisement, où nous nous acharnons par conscience professionnelle. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
« Lorsque nous nous détournons d’un problème pour nous livrer à une occupation d’un autre nature - repos, sport, loisir... -, nous nous donnons une chance d’aborder la difficulté sous un autre angle. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
« Au cours de ces périodes de lâcher-prise, notre cerveau continue de traiter le problème de manière moins rationnelle. En revenant à la tâche, nous pouvons entrevoir des solutions nouvelles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
« Quand nous sommes dans une impasse, offrons-nous un moment de répit. Nous nous affranchirons ainsi d’un système de pensée inefficace et nous nous ouvrirons à des approches plus créatives. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 69)
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Apprivoiser l’échec... la leçon d’Alberto Giacometti
« Parce que le propre de l’idée innovante, c’est de n’avoir jamais été éprouvée. Donc de n’offrir aucune garantie de succès, quels que soient votre niveau de préparation et les précautions que vous aurez prises. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 72)
« Autrement dit : si vous faites quelque chose de réellement nouveau vous vous exposez au risque de l’échec, puisque vous sautez dans l’inconnu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 72)
« Le propre de l’idée innovante, c’est de n’avoir jamais été éprouvée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 72)
ÉCHOUER POUR GRANDIR ET PROGRESSER
« […] l’échec, paradoxalement, n’est pas une fin malheureuse, mais une étape qui nous pousse à aller plus loin. Mieux : il est un enseignement. Peu importe que ça rate […] ce qui importe, c’est de comprendre pourquoi ça rate. Parce que c’est ça, indubitablement, qui nous fait grandir et progresser. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« Il faut donc cesser d’en avoir peur et savoir l’envisager comme une avancée plutôt que comme une sanction. Cela implique d’abandonner la vision binaire qui s’impose trop souvent à nous – victoire vs défaite blanc vs noir, capable vs incapable – pour embrasser une vision dynamique de nos revers et les accueillir comme des événements constitutifs du processus. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« Pour que cet échec soit enrichissant, il faut faire ce que Giacometti a fait toute sa vie durant : prendre le temps d’en analyser les raisons, afin de se relever plus fort, plus lucide et mieux équipé pour la suite du parcours. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« Sachons échouer pour apprendre, progresser... et réussir. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
✅ Leçon de créativité d’Alberto Giacometti par Grégoire Jeanmonod
« Toute démarche de créativité implique le risque d’un échec. Quand on fait quelque chose de tout à fait nouveau, on ne peut avoir aucune garantie que tout se passera comme prévu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« L’échec, si souvent mentionné dans le contexte professionnel, peut aussi aussi être envisagé comme une étape bénéfique, car pédagogique, voire indispensable au processus d’innovation. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« Un échec n’est pas une vérité immuable, mais bien - si nous prenons le temps d’en analyser les causes - une source d’apprentissage qui nous permet de poursuivre l’aventure plus aguerrie et mieux armée. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
« Alors qu’un succès peut être considéré comme une fin, l’échec nous invite à persévérer. En ce sens, il peut se révéler, paradoxalement, un levier de motivation très puissant. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 75)
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Se préparer aux critiques... la leçon de Berthe Morisot
« […] parfois les innovations les plus brillantes ne reçoivent pas l’accueil qu’elles méritent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 78)
« Toute idée nouvelle menace de bouleverser un statu quo auquel les gens sont habitués – les fameuses conventions dont nous avons déjà parlé – et dans lequel ils trouvent quoi qu’ils en disent un certain confort. Il est donc normal que l’innovation rencontre souvent, dans un premier temps, une certaine résistance. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 78)
« Préparez-vous donc, si vous vous engagez sur le chemin de l’innovation, à n’avoir pas que des supporters. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 78)
« […] si vous voulez lancer une nouvelle gamme de produits végétariens, ne tenez pas compte de l’avis du lobby de la viande, mais écoutez plutôt l’amicale des mangeurs de quinoa. C’est toute la différence entre la censure et la critique. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
« Morale de l’histoire, l’innovation n’est pas un long fleuve tranquille. Si vous comptez faire d’emblée l’unanimité avec un concept en réelle rupture avec l’existant, soit vous vous bercez d’illusions, soit vous êtes la réincarnation de Steve Jobs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
« Ne commettons pas l’erreur de n’écouter aucune critique. Mais ne commettons pas celle de les écouter toutes. Identifions les personnes dont l’opinion mêle clairvoyance, expertise et bienveillance, et fions-nous à leur regard. Si elles évitent l’écueil de la complaisance et si nous les invitons à la franchise, elles nous aideront à mesurer le potentiel et la valeur réelle de nos idées. Nous pourrons alors décider de la marche à suivre : continuer, corriger ou, malheureusement, abandonner… pour partir sur d’autres projets, encore plus stimulants. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
✅ Leçon de créativité de Berthe Morisot par Grégoire Jeanmonod
« Innover, c’est s’exposer aux critiques. Comme toute idée nouvelle menace de bouleverser un statu quo que chacun a fait sien, il est normal qu’elle ait des adversaires farouches. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
« Face à la critique, il faut savoir distinguer persévérance et acharnement. Dans le premier cas, la volonté est féconde et vertueuse : dans le second, elle est stérile et préjudiciable. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
« Écouter tout le monde est aussi dangereux que n’écouter personne. Pour savoir si notre idée a ou non de la valeur, il convient de choisir les critiques auxquelles nous allons prêter l’oreille. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
« Les personnes qui jugent nos idées sont-elles légitimes pour le faire ? L’expertise, la clairvoyance et la bienveillance - sans complaisance sont les critères qui doivent nous permettre d’en décider. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 81)
LEÇONS D’ARTISTES DE GRÉGOIRE JEANMONOD
Conjuguer travail individuel et réflexion collective... la leçon d’Henry Fantin-Latour
« La pensée du groupe est plus large que celle de l’individu, et son savoir plus étendu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 87)
« On perd toujours quand on est isolé. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 89)
« […] il s’agit de conjuguer la sacro-sainte intimité du créateur et la magie de l’intelligence collective en étant à la fois solitaire – dans l’exécution de l’œuvre – et solidaire – dans la réflexion et l’inspiration. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 89)
L’INDIVIDU AU CŒUR D’UN RÉSEAU
« […] c’est que travail solitaire et réflexion collective sont deux aspects de notre quotidien que nous pouvons – et devrions – cultiver conjointement et vivre alternativement. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 89)
« […] la solitude n’est pas l’isolement : il y a autour de vous des collègues, des partenaires, des confrères avec lesquels vous pouvez échanger pour réfléchir collectivement et construire des solutions qu’aucun de vous, seul, n’aurait pu envisager. Et c’est là la force et la nature de l’intelligence collective : élargir le champ des possibles sans pour autant priver les individus de leur subjectivité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 89)
« Mais ce qui est incontestable, c’est que la pensée du groupe est plus large que celle de l’individu, et son savoir plus étendu. Parce que chacun vient enrichir le collectif de sa propre vision et de sa propre connaissance pour générer un environnement toujours fécond. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 90)
LA RÉUNION, UN ÉQUILIBRE SUBTIL
« L’équilibre réside […] dans l’alternance du collectif et de l’individuel, dans une juste proportion qui ne peut pas être généralisée puisqu’elle dépend. De notre personnalité et du contexte. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
« Certes, nous avons besoin de temps de solitude pour nous concentrer, rassembler nos idées et faire notre job […] Mais nous ne pouvons pas faire l’économie de temps d’échanges, de rencontres et de débats ; c’est dans ces moments-là que notre esprit se nourrit de visions autres et que le groupe construit une pensée commune, indispensable à l’entreprise. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
✅ Leçon de créativité d’Henri Fantin-Latour par Grégoire Jeanmonod
« Tout travail implique des responsabilités, et toute responsabilité doit être assumée personnellement. Le sentiment de solitude fait donc naturellement partie de nos vies professionnelles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
« Néanmoins, il est toujours possible de se tourner vers des collègues pour réfléchir à un problème donné et initier une dynamique d’intelligence collective constructive. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
« Le travail collectif, s’il est parfois inconfortable, a le mérite de générer une vision plus large et plus riche d’une situation, chaque participant faisant bénéficier de son propre regard au groupe. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
« L’équilibre consiste à adopter un mode de travail alternativement solitaire et solidaire : préserver des temps de réflexion personnelle tout en aménageant des plages dédiées à l’échange. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 91)
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Cultiver nos différences... la leçon d’Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat
« Penser collectif serait donc un moyen d’enrichir notre vision du monde. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 94)
« Seulement voilà, si la notion de collaboration est évidente, sa mise en pratique, elle, est complexe. Notamment parce que travailler à plusieurs peut entraîner des situations aussi délicates qu’explosives : batailles d’ego, rivalités, incompréhensions, tensions, frictions et autres réjouissances qui font que non, la collaboration ne va pas de soi. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 94)
« […] nous sommes tous sujets, en tant qu’êtres humains à ce qu’on appelle le biais de similarité. En clair, que nous le voulions ou non, nous sommes naturellement attirés par les gens qui nous ressemblent, parce que nous avons le sentiment que la situation sera plus facile avec eux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 95)
« Et aujourd’hui encore, la similitude nous rassure quand la différence nous fait peur. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 95)
« L’intelligence collective se nourrit de nos différences. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 96)
« (…) l’intelligence collective repose sur le dialogue. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 96)
« Parce que tout l’intérêt de la collaboration réside précisément dans la multiplicité d’opinions et de regards, et dans notre capacité à écouter la voix de l’autre, même si elle s’oppose à la nôtre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
« Il s’agit d’avoir à côté de soi quelqu’un qui nous bouscule dans nos certitudes, tout en respectant notre point de vue. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
« […] ne cherchons pas à nous conformer les uns aux autres – même si notre nature nous y pousse -, n’essayons pas non plus d’imposer notre mode de pensée et d’action à nos collaborateurs. Encourageons-les plutôt à cultiver tout ce qui les sépare de nous et à exprimer leurs opinions. Les échanges ne seront pas toujours faciles ni agréables… mais, à terme, ils s’avéreront forcément plus constructifs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
✅ Leçon de créativité d’Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat par Grégoire Jeanmonod
« Naturellement, nous avons tendance à nous tourner plus facilement vers des gens qui nous ressemblent. Mais ce phénomène, appelé "biais de similarité", nuit à l’intelligence collective. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
« Ce qui fait la force du groupe, c’est son hétérogénéité. Plus il compte de cultures et d’opinions différentes, plus la vision d’ensemble promet d’être riche et féconde. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
« Pour que la vie d’un effectif ne se résume pas à une simple coexistence, il faut encourager le dialogue. La pensée collective se construit dans la rencontre et l’échange. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
« Si le conformisme est le moyen le plus facile de s’entendre, c’est, au contraire, l’expression de nos singularités qui fait la valeur du collectif : assumons notre identité et accueillons celle des autres. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 97)
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Se réunir autour d’une mission commune... la leçon de Gustav Klimt
« À en croire Basquiat et Warhol la diversité serait donc un atout pour le groupe et pour les individus qui le composent. Mais ce qui fait l’hétérogénéité du collectif c’est aussi l’expertise de chacun. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 100)
« Mais si l’intelligence collective se nourrit de la diversité des regards, alors peut-être convient-il de challenger ce modèle en travaillant dans un esprit de transversalité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 100)
DE LA DIVERSITÉ À LA COHÉSION
« C’est là l’intérêt de toute démarche transversale : chaque discipline bénéficie de l’apport des autres autant qu’elle les enrichit. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 102)
« Comment développer un sentiment d’appartenance partagé par tous, qui donnerait envie de travailler main dans la main dans un esprit de respect mutuel et d’entraide ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 102)
« À chaque âge son art, à chacun sa liberté. Autrement dit : cessons de respecter des règles séculaires obsolètes, explorons toutes les possibilités offertes par nos pratiques respectives. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 102)
UN PROJET EXPLICITE ET FÉDÉRATEUR
« Voilà, peut-être, la clé de la cohésion : le sentiment de servir une cause qui nous dépasse en tant qu’individu et pour laquelle tous les membres du groupe sont engagés. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
« Le travail tel qu’il est organisé dans la plupart de nos entreprises repose sur des objectifs individuels : chacun sait ce qu’il doit faire et comment. Cela est sans doute utile pour que chaque collaborateur se sente responsabilisé. Mais cette logique s’opère parfois au détriment de la conscience d’un projet commun, plus large et plus stimulant. Autrement dit, je sais ce qu’on attend de moi, mais je suis tellement concentré sur mes tâches personnelles que je ne sais plus à quoi sert réellement mon travail. Quelle est la mission de mon équipe ? Celle de mon entreprise ? Quel est son impact sur le monde ? Quelle cause sert-elle ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
« Pour que le collectif existe, il faut que ce projet soit défini clairement et accepté par tous. Non seulement parce que la motivation de chacun dépend de l’adéquation entre ses valeurs personnelles et le sens de la mission globale, mais aussi parce que cette conscience garantit la cohésion du groupe et permet un arbitrage éclairé lorsque des désaccords naissent en son sein. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
✅ Leçon de créativité de Gustav Klimt par Grégoire Jeanmonod
« Comme la rencontre de personnalité d’origines et de cultures différentes, le dialogue entre des métiers et des savoirs issus de disciplines distinctes est vecteur de créativité et d’efficacité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
« Si cette multiplicité de connaissances et de pratiques est un atout pour le groupe, elle implique la nécessité d’un ingrédient capable de fédérer, malgré les différences de visions et d’approches. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
« Il faut que les membres d’un collectif gardent à l’esprit leur mission commune. C’est le projet qu’ils servent ensemble qui est le trait d’union entre leurs expertises et qui garantit la cohésion du groupe. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
« Pour que ce sentiment d’appartenance perdure, il est indispensable que cette cause commune soit explicite, placée au cœur des pratiques et rappelée en permanence. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 103)
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« Nous voilà donc dotés d’une nouvelle définition du verbe "collaborer" : travailler ensemble dans le respect de chacun pour servir une mission commune. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 106)
« [...] l’ego, c’est la représentation et la conscience qu’un individu a de lui-même. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 106)
« [...] notre ego nous invite à nous surpasser, à devenir jour après jour une meilleure version de nous-mêmes en espérant en tirer quelque fierté. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 106)
« Néanmoins, dès qu’on passe à l’échelle du collectif, l’ego devient problématique. Parce que, si je veux briller, il faut que les autres s’éteignent. Je dois m’imposer, prouver que j’ai raison, m’élever au-dessus du groupe, quitte à écraser quelques pieds. Résultat : la satisfaction de mon ego se fait souvent aux dépens du collectif, de sa cohésion et de son équilibre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 106)
« Nous voilà donc face à un nouveau problème : comment faire pour que la collaboration soit harmonieuse tout en valorisant l’ego de chacun ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 106)
« Le baroque, c’est l’art du mouvement et de la profusion. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 107)
LE PIÈGE DE LA RIVALITÉ DÉJOUÉ
« Le talent consiste parfois à reconnaître celui des autres. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 108)
« Le talent consiste parfois à reconnaître celui des autres... et à voir en eux des alliés plutôt que des rivaux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
VALORISER L’EXPERTISE DE CHACUN
« Imaginez une entreprise où chaque collaborateur serait sollicité pour ce qu’il sait faire de mieux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« Imaginez une organisation où chaque chacun aurait l’impression d’être la bonne personne à la bonne place. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« Imaginez un environnement où tout individu serait valorisé comme un élément à forte valeur ajoutée, si bien que la rivalité n’aurait pas lieu d’être. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« Posons-nous donc la question : quel que soit notre job, en quoi nos homologues sont-ils meilleurs que nous ? Et dans quel domaine sommes-nous plus à l’aise qu’eux ? Une fois que nous avons répondu à ces questions, alors il ne nous reste plus qu’à penser complémentarité au lieu de compétition. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
✅ Leçon de créativité de Pierre Paul Rubens et de Jean Brueghel l’ancien par Grégoire Jeanmonod
« Nous sommes tous dotés d’un ego, et c’est une bonne chose : c’est lui qui nous fait éprouver le besoin de donner chaque jour la meilleure image de nous-mêmes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« Mais l’ego nuit au collectif, car il nous pousse à nous hisser au-dessus de nos collègues. La collaboration soulève donc un problème : comment satisfaire à la fois notre ego et celui des autres. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« La clé réside dans le passage d’un mode de compétition - défini par la rivalité - à un modèle de complémentarité - caractérisé par la synergie - en capitalisant sur les forces de chacun. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
« Il convient de valoriser l’expertise spécifique de chaque collaborateur. Sollicités pour ce que nous savons faire le mieux, nous éprouvons la fierté d’apporter au groupe ce que nul autre ne pourrait lui offrir. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 109)
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Valoriser les temps informels... la leçon de Paul Klee
« Toute collaboration est avant tout une aventure humaine. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 114)
« Penchez-vous sur l’histoire de n’importe quel mouvement ayant pris part à l’évolution des idées et des arts : il y aura toujours un moment où l’on vous parlera d’un café, d’un club ou d’un cabaret qui servait de lieu de réunion. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 114)
✅ Leçon de créativité de Paul Klee par Grégoire Jeanmonod
« Les dynamiques de complémentarité et de solidarité indispensables au travail collectif ne peuvent naître que si une certaine confiance s’est instaurée entre les collaborateurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 115)
« La confiance ne se construit pas sur la base d’un argumentaire rationnel, mais sur celle d’une rencontre humaine, sensible et authentique. C’est sur le plan des émotions qu’elle se joue. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 115)
« C’est pourquoi la vie du groupe doit comporter des temps dédiés à l’échange informel, convivial, où les collaborateurs sont réunis non en tant que professionnels, mais en tant qu’être humain. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 115)
« Même si les séminaires d’équipe sont d’excellents vecteurs de cohésion, ce sont surtout les temps informels du quotidien - déjeuners, pauses café, discussions impromptues - qui doivent être valorisés. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 115)
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Réapprendre à jouer... la leçon d’Yves Tanguy, Jean Miro, Max Morise et Man Ray
« Notre imagination est bridée par notre besoin d’analyse et de cohérence. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 119)
« Ce qui fait la différence entre le travail et le jeu, c’est l’enjeu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 120)
✅ Leçon de créativité d’Yves Tanguy, Jean Miro, Max Morise et Man Ray par Grégoire Jeanmonod
« Le jeu n’est pas seulement une distraction. Lorsqu’il est affranchi de toute compétition, il favorise la naissance d’un esprit de complicité et de cohésion. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 121)
« Le jeu est un simulateur : il permet d’appréhender le monde en se projetant virtuellement dans des situations qui encouragent l’émergence de démarches collaboratives originales. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 121)
« Jouer vous permet de réfléchir collectivement en étant libérés de l’obligation de résultat. Sans l’agression de l’enjeu, l’esprit se permet plus de fantaisie, plus d’audace, et donc plus de créativité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 121)
« Pour toutes ces raisons, le jeu a sa place dans le monde du travail. Il nous revient d’imaginer sous quelles formes, en fonction de l’activité, de la culture et de l’état d’esprit des collaborateurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 121)
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Faire grandir l’autre... la leçon de Raphaël
« Soyons réaliste : le travail collectif n’est pas toujours une partie de plaisir. . » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 124)
SUPERVISER ET ENSEIGNER
« Rien ne nous empêche de faire le choix de la bienveillance. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 128)
LE DILEMME DU MANAGER
« Si l’expertise du chef doit effectivement être reconnue, il n’est pas utile d’en faire la démonstration en permanence : une fois qu’elle est établie, le respect de tous est acquis. En revanche, les qualités relationnelles - la "bonne nature pleine de gentillesse" - doivent être à l’œuvre sans relâche sous peine d’entraîner une défiance préjudiciable au groupe. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
« D’abord, partir du principe que le rôle du chef d’équipe n’est pas simplement de distribuer des tâches, mais également d’accompagner ses collaborateurs dans l’exécution de celles-ci. Puis se souvenir que son devoir n’est pas seulement d’atteindre un objectif, mais aussi de faire progresser les gens dont il a la responsabilité, dans le respect de leur singularité. Enfin, faire en sorte que règne au sein du groupe un climat de concorde, propre à inspirer un sentiment de sécurité partagé. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
« Encadrer, manager, diriger n’est pas une tâche facile. C’est même probablement la plus compliquée qui soit, puisqu’elle a pour objet un matériau infiniment subtil : l’humain. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
✅ Leçon de créativité de Raphaël par Grégoire Jeanmonod
« Tout travail collaboratif implique la naissance de liens de subordination, assumés ou tacites. Ces rapports peuvent facilement se tendre et porter préjudice à l’équilibre du groupe. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
« Pour que la relation manager-managé soit vertueuse, il faut que le premier fasse grandir le second. Le manager ne doit pas seulement superviser, mais aussi œuvrer à l’épanouissement de ses collaborateurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
« Encadrer des équipes, c’est naviguer entre deux modalités relationnelles : l’affirmation d’une expertise pour inspirer le respect et la proximité humaine pour inspirer la confiance. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
« Pour conjuguer ces deux modalités, la solution est de jouer sur des temporalités différentes : les démonstrations de force doivent être occasionnelles, et les marques de bienveillance permanente. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 129)
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Savoir demander de l’aide... la leçon de Théodore Géricault
« Je l’ai dit et je le répète : le collectif est au cœur de tout métier. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 132)
CE QUE NOUS IGNORONS, D’AUTRES LE SAVENT
« Car voilà comment on génère une dynamique collective autour d’une idée personnelle : en faisant appel à ceux qui, dans notre entourage ou au-delà, détiennent les connaissances et les compétences qui nous font défaut. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 135)
« […] ce que nous ignorons, d’autres le savent. Il s’agit de les solliciter et de miser sur leur loyauté. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 135)
✅ Leçon de créativité de Théodore Géricault par Grégoire Jeanmonod
« Nous avons parfois le sentiment d’être démunis devant une tâche trop lourde ou trop ambitieuse, pour laquelle nous n’avons pas toutes les compétences requises. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 134)
« Les connaissances qui nous manquent sont souvent à portée de main. Il suffit de demander de l’aide à ceux qui savent, en transformant un challenge personnel en une aventure collective. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 134)
« Demander de l’aide est plus dur qu’il n’y paraît. La peur d’avouer son incompétence, celle d’avoir à supporter un regard critique, celle d’être déçu ou trahi suffisent, entre autres, à expliquer cette réalité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 134)
« Pourtant, l’humilité est une qualité inestimable puisqu’elle nous pousse à faire passer le collectif avant l’individu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 134)
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Être attentifs à nos collaborateurs... la leçon d’Auguste Renoir
« Prenons le temps de regarder ceux qui nous entourent et disons-leur que nous mesurons leurs efforts. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 140)
« Votre plus proche collègue et vous-même, affectés à une même tâche, l’aborderiez probablement de manières différentes. C’est d’ailleurs, nous l’avons déjà évoqué, ce qui fait la valeur du travail d’équipes et l’intelligence collective. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 142)
REGARDER LES AUTRES SIMPLEMENT
« […] sous forme de question : combien d’entre nous, occupés à leurs tâches quotidiennes, sont capables de lever la tête de leurs dossiers et de leur ordinateur pour regarder leurs collègues travailler et leur accorder l’attention qu’ils méritent ? Combien de temps nous faut-il pour comprendre leur métier, leurs ambitions, les obstacles auxquels ils sont confrontés, les pressions qu’ils subissent, prendre la mesure de leurs efforts et de leur ingéniosité ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« Si […], nous voulons créer les conditions d’un travail d’équipe harmonieux basé sur l’estime, le respect et l’empathie, il est indispensable que chacun sache offrir son attention à tous ceux qui, autour de lui, s’emploient à tenir leur rôle du mieux qu’ils peuvent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« Prenons donc le temps de regarder ceux qui nous entourent – après tout, nos projets peuvent bien souffrir un peu de retard -, et disons-leur que nous mesurons leurs efforts. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« N’oublions pas que, nous autres humains, avons besoin d’être reconnu pour le travail que nous fournissons, plus encore que pour les résultats que nous obtenons. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
✅ Leçon de créativité d’Auguste Renoir par Grégoire Jeanmonod
« Le travail, avec ses objectifs, ses process et ses contraintes, nous amène souvent à nous concentrer sur nos tâches personnelles dans l’espoir d’obtenir des résultats satisfaisants. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« Alors que nous sommes plongés dans nos activités, nos collègues se consacrent aux leurs. Il ne tient qu’à nous de lever la tête un instant pour prendre acte de leur présence. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« Observer nos collègues, c’est nous donner une chance de comprendre leur métier. Nous pourrons mieux communiquer, prendre la mesure de leur talent et leur proposer votre aide. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
« L’attention que nous leur portons est le gage de notre reconnaissance. En constatant leurs efforts, leur engagement et leur mérite, nous leur disons notre fierté de travailler à leurs côtés. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 143)
LEÇONS D’ARTISTES DE GRÉGOIRE JEANMONOD
S’exprimer pour être compris... la leçon de Nicolas Poussin
FORMES ET FOND : DEUX DIMENSIONS D’UN MÊME PROPOS
« […] je suis convaincu que le récit d’une histoire est un excellent moyen de véhiculer des idées de façon impactante, y compris dans le monde professionnel. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 150-151)
« Ce qui m’intéresse ici, c’est l’idée suivante : un message doit être compris de son destinataire. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
« Autrement dit, communiquer – parler ou écrire – ne consiste pas à délivrer une information brute, mais bien à travailler la forme de notre propos pour que l’autre – l’interlocuteur, auditeur ou lecteur – puisse le comprendre. Même si cela nous oblige à faire un effort supplémentaire, et parfois à déroger aux conventions de la communication institutionnelle. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
« Communiquer ne consiste pas à parler pour montrer qu’on sait, mais bien à partager une information avec le moins d’ambiguïté possible. Il convient donc de se demander à qui nous nous adressons et d’imaginer […] comment l’autre recevra le message que nous tentons de lui adresser. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
✅ Leçon de créativité de Nicolas Poussin par Grégoire Jeanmonod
« Le but de toute communication est de transmettre une information. Il ne s’agit pas de montrer ce que nous savons, mais de nous faire comprendre de de notre interlocuteur. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
« Tout message est constitué de deux dimensions : le fond et la forme. Le fond est important, puisque c’est l’idée véhiculée, mais c’est la forme qui garantit l’efficacité de la communication. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
« Il s’agit de formuler notre message non pas de manière qui nous paraît la plus évidente, comme s’il nous était adressé à nous, mais de façon à la rendre accessible et compréhensible par l’autre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
« Faire preuve d’empathie, c’est imaginer la manière dont notre interlocuteur prendra connaissance de nos propos et ainsi trouver la forme la plus appropriée, même si elle ne nous paraît pas forcément logique. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 151)
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Chercher un référentiel commun... la leçon de Frida Kahlo
« Travailler la forme pour faire valoir le fond. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 154)
« Travailler la forme pour faire valoir le fond. L’idée est assez simple sur le papier, mais pas toujours facile à mettre en place. Car, très souvent, la communication consiste, pour l’auteur d’un message, à enrichir son interlocuteur d’un savoir qu’il ne possède pas encore. Ce qui induit entre l’émetteur et le récepteur une asymétrie de connaissances qui peut nuire à la transmission de l’information. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 154)
DIRE L’INDICIBLE
« Nous avons tous déjà éprouvé la frustration de vouloir expliquer quelque chose sans parvenir à nous faire comprendre. Vous parlez, en déployant des trésors de patience, à des personnes intelligentes et attentives, mais parce qu’elles ne sont pas au même niveau d’information ou d’expertise que vous, elles ne sont pas à même de vous suivre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 155)
IL S’AGIT D’UTILISER CE QUI EST FAMILIER À L’AUTRE POUR LUI FAIRE COMPRENDRE CE QUI NE L’EST PAS ENCORE
« La métaphore est un excellent moyen de transmettre des idées subtiles. C’est sans doute l’un des outils de communication les plus utilisés depuis Homère – qui l’utilisait à longueur de pages, il y a déjà près de mille ans -, car elle donne de la concrétude à des concepts abstraits. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 156)
« La force de la métaphore, c’est qu’elle permet de s’appuyer sur un référentiel commun, c’est-à-dire sur quelque chose que toutes les personnes engagées dans l’échange connaissent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 156)
L’ART DE LA "SIMPLICITÉ"
« Qui que soient nos interlocuteurs, nous partageons avec eux certaines connaissances, au moins élémentaires : références culturelles, histoires universelles, savoirs acquis depuis l’enfance. C’est sur ce terrain commun que nous pouvons les rencontrer. Il s’agit d’utiliser ce qui est familier à l’autre pour lui faire comprendre ce qui ne l’est pas encore. Métaphores, analogies, comparaisons et tout un arsenal de figures de style sont à notre disposition pour nous aider à communiquer. Si nous utilisons ces outils à bon escient, les informations seront acquises par nos interlocuteurs plus facilement, mais aussi plus durablement, parce que le cerveau assimile plus volontiers des idées nouvelles si elles sont associées à des concepts déjà connus. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 156-157)
« [...] la simplicité est la première qualité d’un message impactant. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
« Les neurosciences ont inventé un néologisme qui définit assez bien ce dont j’essaie de vous parler : la ‘ simplexité ‘. C’est-à-dire l’art de dire simplement des choses complexes. Et la métaphore en est l’un des instruments les plus efficaces. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
« Quel que soit l’enjeu des messages que nous cherchons à faire passer, les détails peuvent attendre : le plus important, dans un premier temps, est de sensibiliser l’autre à notre cause. Même s’il faut, pour cela, vulgariser nos idées. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
✅ Leçon de créativité de Frida Kahlo par Grégoire Jeanmonod
« Il existe souvent une asymétrie de connaissances entre l’émetteur d’un message et son destinataire. Plus cette différence d’expertise est importante, plus la communication est délicate. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
« Quand nous connaissons parfaitement un sujet, nous avons vite fait d’oublier que l’autre n’en est peut-être pas au même point : nous risquons alors d’employer un langage qu’il ne maîtrise pas. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
« Pour communiquer dans ces conditions, il convient de déplacer notre propos sur un référentiel commun, en trouvant un terrain sur lequel l’autre est aussi à l’aise que nous. — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
« La métaphore et l’analyse sont d’excellents moyens d’y parvenir, quitte à renoncer dans un premier temps à l’exhaustivité des informations véhiculées. La simplicité est l’une des clés de la communication. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 157)
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Donner envie de savoir... la leçon d’Edward Hopper
« Comme nous l’ont rappelé Nicolas Poussin et Frida Kahlo, il est indispensable que les messages que nous adressons soit aussi clair que possible pour nos interlocuteurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 160)
« Notre attention est un muscle (tiens encore une métaphore), le solliciter nous coûte et, pour que nous y consentions, il faut que cet effort soit motivé par quelque chose de plus stimulant qu’une vague règle de politesse ou de convenance sociale. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 160)
« Communiquer efficacement, c’est donc aussi donner envie à l’autre de tendre l’oreille ou d’ouvrir les yeux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 160)
« Notre cerveau déteste le vide. S’il a le sentiment de n’avoir qu’une partie de l’information, il va chercher à savoir le reste par tous les moyens possibles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 162)
« Le comportementaliste Georges Loewenstein a ainsi expliqué que la curiosité naît d’un sentiment de manque dans nos connaissances. Ce manque génère de la souffrance – la fameuse frustration – et, pour soulager celle-ci, nous devons combler le trou. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 162)
L’ART DU TEASING (l’art de l’aguichage)
« Le voilà donc, le secret pour susciter l’intérêt de nos interlocuteurs : il s’agit de livrer, dans un premier temps, juste assez d’éléments pour leur donner envie d’en savoir plus. Créer le manque, en quelque sorte, qui va éveiller leur besoin de savoir. Cela implique d’énoncer une vérité contre-intuitive, de soulever une question qu’ils ne s’étaient jamais posée ou de commencer une histoire sans en donner la chute... Mettre en appétit sans rassasier, en quelque sorte. Puis, après les avoir laissés réfléchir à la suite, comme vous et moi en arrêt devant un tableau de Hopper, profiter de cet état d’attention - et de tension - pour délivrer notre message. Parce que alors, la qualité de leur écoute est optimale. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 162)
« Cette technique présente un autre intérêt non négligeable : c’est qu’en amenant les destinataires de notre message à essayer de comprendre où nous voulons en venir, nous les obligeons à s’impliquer personnellement dans l’échange. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 162-163)
CRÉER LE MANQUE QUI VA ÉVEILLER LE BESOIN DE SAVOIR
✅ Leçon de créativité d’Edward Hopper par Grégoire Jeanmonod
« Prêter attention à un message est un effort. Pour que nos interlocuteurs acceptent de le fournir, il faut leur donner une bonne raison de le faire. Nous devons leur donner envie de nous suivre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 163)
« Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur une caractéristique de notre cerveau : le besoin de combler le vide. Face à un puzzle incomplet, nous éprouvons le désir de réunir les pièces manquantes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 163)
« La stratégie la plus efficace consiste à livrer d’abord une partie de notre message en taisant l’essentiel pour générer chez nos interlocuteurs une frustration et une attention optimale. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 163)
« Ce faisant, non seulement nous nous assurons la qualité de leur écoute, mais, en plus, nous les invitons à entrer dans une logique de coconstruction, et non simplement de réception passive. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 163)
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Capter l’attention... la leçon de William Turner
« Communiquer efficacement, c’est s’assurer que l’autre sera à la fois désireux de nous écouter et en mesure de nous comprendre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 170)
« Combien de publicités sont passées sous vos yeux cette semaine sans que vous y ayez prêté attention ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 170)
« Êtes-vous particulièrement distraits ? Non vous êtes juste humains. Comme les gens à qui vous vous adressez. Eux aussi ont une attention sélective, qui ne se porte que sur une petite partie des informations qui leur parviennent. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 170)
TOUT CE QUI DÉTONNE ÉVEILLERA L’INTÉRÊT DE NOS INTERLOCUTEURS
« Que nous le voulions ou pas, nous devenons rapidement insensibles aux stimuli familiers et aux schémas récurrents. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« De même qu’un bruit continu se fait oublier au bout de quelques minutes, un message exprimé de manière attendue ou consensuelle a peu de chances de retenir notre attention. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Au contraire, nous sommes programmés biologiquement pour détecter ce qui est dissonant, c’est-à-dire ce qui ne devrait pas être là - comme une tâche rouge au milieu d’un paysage marin. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Nos sens ont pour mission de détecter les anomalies. Pourquoi ? Probablement parce qu’en des temps reculés, tout ce qui étaient inattendu était potentiellement source de danger. Une fois cette propriété identifie, il ne nous reste qu’à la tourner à notre avantage. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Souvenons-nous que tout ce qui détonne éveillera l’intérêt de nos interlocuteurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« En termes plus pratiques, demandons-nous ce que les gens s’attendent à lire ou à entendre et prenons-en le contre pied. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« [...] tous les moyens sont bons, à condition, bien sûr, de ne jamais franchir la frontière de l’indécence, du racolage... et du ridicule. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
✅ Leçon de créativité de William Turner par Grégoire Jeanmonod
« Nous vivons à une époque de surinformation, où chacun est assailli en permanence de messages de toutes sortes. Incapables d’intégrer toutes ces données, nous n’en percevons qu’une infime partie. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Pour sortir du lot et capter l’attention des personnes à qui nous nous adressons, nous devons jouer la carte de la surprise et de la dissonance, en faisant ce à quoi elles ne s’attendent pas. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Tout ce qui pourra être en marge des habitudes, des conventions et des attentes attirera l’attention, suscitera l’intérêt et concourra, par conséquent, à l’efficacité de la communication. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
« Il suffit parfois d’un détail pour bénéficier de cet effet "projecteur" : il ne s’agit pas de dénaturer nos propos pour les rendre artificiellement étonnants, mais d’accrocher l’attention pour les rendre audibles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 171)
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Choisir le canal approprié... d’Antoine Watteau
« […] il est bon de rappeler que même le pragmatisme le plus radical s’appuie souvent sur des concepts énoncés par des théoriciens qui, eux, naviguent en toute aisance dans les sphères de la conceptualisation. Un peu comme la recherche appliquée se nourrit des travaux de la recherche fondamentale. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 174)
« Selon Jakobson, pour que la communication soit établie, cinq ingrédients au moins doivent être réunis. D’abord, un "destinateur", c’est-à-dire un émetteur. […] Puis un "destinataire", un récepteur. […] Ensuite, un "code" commun, donc un langage maîtrisé par toutes les personnes impliquées. […) Quatrièmement, un "référent" partagé : c’est-à-dire une réalité connue à la fois du destinateur et du destinataire, à laquelle se rapportent les mots ou les images employés. […] Enfin, dernier élément indispensable, un "canal" physique, visible ou audible, par lequel transitent les informations que nous échangeons. C’est en quelque sorte le moyen de la communication, le medium employé, qui assure le contact entre l’émetteur et le récepteur. Ce peut être une parole, une image, une musique ou, bien, un livre […]. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 174)
LE CANAL N’EST PAS SEULEMENT LE VÉHICULE DE L’INFORMATION : IL EST LUI-MÊME LE MESSAGE PRINCIPAL
« Le coup de génie de Watteau, c’est d’avoir compris qu’il n’y a pas mieux pour promouvoir une galerie d’art qu’une œuvre d’art. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
« D’après McLuhan, le medium que nous choisissons d’utiliser pour transmettre une information est porteur d’un sens implicite encore plus impactant et immédiat que le contenu explicite de notre message. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
« Nous devons donc, avant même de concevoir notre message, nous poser la question suivante : quel est le canal le plus approprié à ce que je souhaite exprimer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
✅ Leçon de créativité d’Antoine Watteau par Grégoire Jeanmonod
« Pour communiquer, nous utilisons forcément un canal, c’est-à-dire un médium qui va assurer le contact entre nos interlocuteurs et nous. C’est le véhicule par lequel nous transmettons l’information. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
« Nous oublions parfois que le choix de ce canal est déterminant, parce que sa nature influe très fortement - bien que de manière implicite - sur la manière dont notre message sera perçu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
« Il convient de réfléchir soigneusement au mode de communication le mieux adapté à la teneur de nos propos. Un canal mal choisi peut ruiner nos efforts en altérant notre message principal. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
« Idéalement, il faudrait faire en sorte que le message et le médium soient parfaitement alignés. Car nos propos seront alors compris plus rapidement, et leur impact sera décuplé. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 177)
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Préparer les conditions de la réception... la leçon de Claude Monet
« Le canal par lequel nous choisissons de communiquer influe donc sur le sens même de notre propos, ou, en tout cas, sur la manière dont il sera perçu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 180)
L’IMPORTANCE DU CONTEXTE
« [...] les conditions d’expositions d’une œuvre sont essentielles, parce qu’elle prédispose le spectateur à l’expérience sensorielle proposée par l’artiste. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« [...] les conditions de la réception d’un message, c’est-à-dire le contexte de la communication, jouent un rôle essentiel dans l’impact final de ce message. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« Le lieu, le décor, le moment, le climat, l’atmosphère régnant à un instant donné dans un endroit donné : tout compte. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« Le lieu, le décor, le moment, le climat, l’atmosphère régnant à un instant donné dans un endroit donné : tout compte. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
✅ Leçon de créativité de Claude Monet par Grégoire Jeanmonod
« À force de travailler sur la pertinence de nos idées et sur la force de notre message, nous risquons d’oublier un paramètre essentiel : le contexte dans lequel la communication aura lieu. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« Loin d’être accessoires, la préparation et la mise en place de condition favorable à la mise en valeur de notre propos et à la qualité d’attention de nos interlocuteurs sont primordiales. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« Il convient de se demander où et quand notre message sera transmis. Le lieu est-il adapté ? Le moment est-il bien choisi ? Comment pouvons-nous faire en sorte que le contexte soit idéal ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
« Même si cela paraît excessif, nous ne devrions pas hésiter à ajourner un discours ou à changer de décor - quitte à y consacrer du temps et de l’énergie - pour faire valoir au mieux nos idées. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 183)
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Citer nos sources d’inspiration... la leçon de Gerhard Richter
« Vouloir partager des idées est toujours vertueux. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 188)
« Dire que nous avons une idée géniale est une injonction à nous écouter. Dire ce qui nous a mis sur la piste d’une idée géniale est une invitation à nous comprendre. Dans le premier cas, on génère de la défiance : dans le second, on en appelle à l’empathie, inutile de préciser quelle disposition d’esprit est le plus favorable à la communication. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 188)
« Si nous voulons donner envie, nous devons ouvrir à nos interlocuteurs notre atlas personnel. Les inviter à visiter les coulisses de notre réflexion, comme Richter l’a fait en exposant régulièrement les photos qui l’ont inspiré. Parce que, pour apprécier nos idées à leur juste valeur, ils doivent savoir d’où elles viennent, comment elles ont été conçues, à partir de quel matériau et avec quelle sensibilité. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
« Parce que révéler nos sources d’inspiration n’enlève rien à la valeur ni même à l’originalité de nos idées. Au contraire, cela les rend d’autant plus lumineuses et respectables – voire désirables – qu’elles reposent sur une démarche d’ouverture et de partage aussi saine que transparente. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
✅ Leçon de créativité de Gerhard Richter par Grégoire Jeanmonod
« Quand nous avons une idées à partager, nous nous concentrons naturellement - avec parfois une fierté toute légitime - sur le résultat de notre réflexion : ses enjeux, ses implications et ses bénéfices possibles. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
« Ce que nous avons tendance à moins mettre en avant, ce sont les racines de cette réflexion, c’est-à-dire nos sources d’inspirations plus ou moins directement liées à notre sujet. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
« Pourtant, dévoiler les concepts, événements, images ou textes qui ont alimenté notre pensée est un moyen d’aider nos interlocuteurs. à comprendre la genèse de notre idée et donc à se l’approprier. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
« En mettant à l’honneur ce qui nous a inspirés, nous faisons preuve d’une transparence qui, loin de réduire notre mérite, rend notre démarche de partage encore plus noble. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 189)
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Prendre la parole sans être sollicité... la leçon de Gustave Courbet
« [...] doit-on attendre qu’on nous donne la parole pour affirmer ce que nous sommes et ce en quoi nous croyons ? » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 194)
« Par quel moyen pouvons-nous entrer en contact avec les personnes concernées par ce que nous avons à dire ? Si ce relais ne s’impose pas tout seul, alors c’est que nous devons le créer nous-mêmes. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 194)
DES EFFORTS TOUJOURS PAYANTS
« Quelles que soient les circonstances, les efforts que nous fournissons pour partager le fruit de notre travail ou de notre réflexion ne sont jamais totalement vains. Qu’il faille enchaîner les rendez-vous, les appels, les courriers, créer un site Internet, un blog, tourner des vidéos, remplir des dossiers, forcer des portes, se préparer mille fois, laisser des messages, attendre, rappeler, écrire des articles, ou rédiger une encyclopédie..., indépendamment de la portée de nos propos, ces gestes témoignent de notre motivation et de notre conviction. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
« Parler quand nous y sommes invités, c’est donner un avis : parler sans y être invité, c’est embrasser une cause. Alors, ne renonçons pas à communiquer sous prétexte que personne ne nous le demande. Au contraire, c’est quand notre parole n’est pas sollicitée qu’elle prend toute sa force. À condition, bien sûr, que nous trouvions, comme Courbet, un chemin vers ses destinataires. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
✅ Leçon de créativité de Gustave Courbet par Grégoire Jeanmonod
« Parce que nous avons appris, au travail comme ailleurs, à ne parler que lorsque nous y sommes invités, nous avons l’habitude d’attendre qu’on nous demande notre avis pour nous exprimer. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
« Dans ces conditions, si l’occasion ne se présente jamais, nous nous condamnons au silence, et nous privons le monde de nos idées et opinions, qui pourtant ont de la valeur. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
« C’est oublier que nous pouvons susciter nos propres occasions et prendre la parole à notre manière. Avec assez d’audace et de créativité, nous saurons surprendre et toucher les personnes concernées. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
« Plus nous aurons d’efforts à fournir, plus notre démarche paraîtra engagée et sincère. Paradoxalement, c’est donc quand on ne nous sollicite pas que nous avons les meilleures chances de nous faire entendre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 195)
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Faire de l’autre le héros de notre récit... la leçon d’Édouard Manet
« Dans l’entreprise, on a même délaissé l’expression de "relation client" pour adopter celle plus large "d’expérience client", révélatrice d’une ambition de faire vivre des instants mémorables aux consommateurs. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 200)
LA CONSIDÉRATION, CONDITION DE LA COMMUNICATION
« En admettant que notre message n’aura de valeur que s’il accepte d’y prêter attention. Concrètement, cela implique de se souvenir à chaque mot que nous prononçons ou écrivons que c’est aux destinataires de notre message que nous devons tous les égards. Ce sont eux qui doivent être au centre de nos préoccupations. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
« Nous avons tout à gagner à valoriser l’autre, non pas en le flattant, mais en délivrant un message centré sur lui – et pas sur nous – et en lui proposant, comme la fait Manet, un récit dont il sera le héros. Pourquoi avons-nous choisi de nous adresser à lui ? En quoi est-il concerné par nos propos ? Avec lesquelles de ses valeurs nos idées entrent-elles en résonance ? Comment peut-il se les approprier ? Après tout, en sollicitant son attention, nous lui prenons de son temps – quelques minutes ou heures. Le moins que nous puissions lui offrir en retour, avec humilité et générosité, c’est notre considération. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
✅ Leçon de créativité d’Édouard Manet par Grégoire Jeanmonod
« Communiquer requiert une prise de conscience fondamentale : les personnes à qui nous nous adressons demandent à être considérées comme des individus sensibles et dotées d’un libre arbitre. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
« Il est indispensable de partir du principe que l’autre, celui auquel on s’adresse, est le personnage le plus important de l’échange : c’est de lui qu’il faut se préoccuper, plus que de nous-même. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
« Il s’agit de donner à nos interlocuteurs une place centrale dans notre message, que ce soit en les invitant au dialogue ou simplement en soulignant en quoi leur adhésion à nos idées leur serait profitable. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
« Sur le plan humain, nous ne communiquerons harmonieusement qu’en manifestant notre conscience aiguë de la présence de l’autre et du cadeau qu’il nous fait en nous offrant son attention. » — Grégoire Jeanmonod (2020, p. 201)
⬅️ Les leçons d’artistes de Grégoire Jeanmonod
Manuel de gestion-réflexion / Christian Latour
(A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V WXYZ)
Pour communiquer avec Christian Latour 😎
• Sur LinkedIn : Christian Latour, MBA
Notes
[1] Jeanmonod, Grégoire. (2020). Leçons d’artistes – Et si les plus grands artistes de l’histoire nous aidaient à travailler autrement ? Marabout.
Sans aucun doute, un des livres sur la créativité parmi les plus intéressant et original que j’ai eu la chance de lire. — Christian Latour
[2] Grégoire Jeanmonod
Après 12 ans de journalisme pour la presse écrite et la télévision, Grégoire Jeanmonod a fondé en 2013 la société 47e rue, dont l’activité consiste à proposer des conférences où l’art est utilisé comme détour pédagogique pour repenser la vie de l’entreprise.
[3] État de ce qui est autre. Les synonymes d’altérité sont : marginalité, différence, diversité, déviance, inégalité, séparation, divergence, distinction, nuance, changement, distance, variété, division, désaccord, écart, divorce, fossé, variation, variante, gouffre, intervalle, dissemblance, dissimilitude.